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HistoireLa colonisation française (1830 à 1962)

Cela s’est passé un 7 juin 1962, incendie de la bibliothèque de l’Université d’Alger

timbre « Le 7 juin un panache de fumée couronna Alger. La bibliothèque de l’Université venait de sauter. Six cent mille livres brûlaient. Et l’on criait de joie. Les laboratoires des Facultés furent plastiqués à leur tour, et deux amphithéâtres. On n’allait quand même pas leur laisser “notre” culture et “notre” science ! » (Yves Courriere)

 

“L’attentat commis par l’OAS contre la bibliothèque de l’Université d’Alger n’est pas seulement un autodafé, comme le voudrait l’ancienne définition d’un tel acte, mais un mémoricide.

Un véritable crime contre l’humanité”, affirmait, le Dr Abdi, actuel directeur de cette bibliothèque. Près de 300 000 ouvrages ont été détruits, le 7 juin 1962, par l’explosion de trois bombes que l’OAS avait déposées dans cet établissement. Haut lieu de la culture et du savoir, cette bibliothèque était, après celle de la Sorbonne, la plus importante de tout le secteur de l’enseignement supérieur français.

Débutée en 1880, sa construction avait duré près de quatre années. “Elle était considérée comme le fleuron de la mission civilisatrice française en Algérie “ , ajoutera le Dr Abdi en précisant cependant que peu d’étudiants musulmans avaient eu le privilège d’y entrer. “Dès 1883, la France procédait à une colonisation de peuplement et à l’annihilation de la Nation algérienne. Il faut savoir qu’il existait avant la colonisation près de 100 écoles à Alger, 88 à Constantine et 10 zaouïas de rang universitaire.

A l’époque, tous les villages avaient leurs médersas.” La presque-totalité de ces écoles disparaîtront en vertu du décret du 15 août 1875 qui permettait l’opposition aux établissements libres. “Instruire ses sujets c’est en faire nos égaux aujourd’hui, et nos maîtres demain”, c’est en substance la politique d’enseignement appliquée par l’occupant envers la population indigène.

La destruction de la bibliothèque de l’Université d’Alger par l’OAS répondait justement à cette logique. Cette organisation terroriste avait inscrit cet objectif dans le cadre de sa politique de la terre brûlée mise en œuvre quelques mois avant l’indépendance de l’Algérie. “Il est important de souligner que, devant les menaces qui planaient sur la collection de l’université, les autorités françaises ont déployé des efforts certains pour sauver des milliers de livres.

Quelques jours avant l’attentat, Michel Bargo, alors ministre de la Culture au Gouvernement général, avait décidé de transférer 360 000 livres dans une caserne de Bouzaréah”, précisera pour sa part Tahar Hadjar, recteur de l’Université d’Alger. Il rappellera également que cet attentat avait soulevé un mouvement d’indignation de par le monde. D’ailleurs, c’est grâce à l’aide d’un comité international que cet établissement a été reconstruit puis rouvert aux étudiants en 1968.

Tarek Hafid

 

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1 commentaire

BENCHAREF ABDELKADER 14 juin 2014 at 22 h 50 min

Que dieu vous bénissent et vous protégent tos comme vous êtes, vous etes la fiérete du pays, j’aime et je repecte bcp ce que vous faites

Tahya el djazair, el majd oua el khouloud lichouhadaina el abrar

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