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HistoireLa colonisation française (1830 à 1962)

Cela s’est passé un 18 avril 1918 … Naissance de Saâd Dahlab

sadMilitant de la première heure, il a fait partie de la délégation du GPRA aux différentes phases de négociations d’Evian. Il en a été l’animateur infatigable et la cheville ouvrière.

Né présumé en 1918 au douar Ben Hamad, près de Ksar Chellala (Tiaret), Saâd Dahlab fait ses études secondaires à Blida, au lycée Ibn Rochd (ex-collège colonial) où il obtient son baccalauréat, en 1939-1940, et devient employé aux contributions directes. Il sera, par la suite, mobilisé à l’Ecole Militaire de Cherchell dont il sortira avec le grade de sergent.

Lecteur assidu de la presse nationaliste, il rédige son premier article pour El Oumma, organe de l’Etoile Nord-Africaine, intitulé « Vous êtes les poignards » dans lequel il évoque les souffrances de la société algérienne.

Militant à l’Etoile Nord-Africaine, il adhère au PPA pendant la Seconde Guerre mondiale, à l’expiration de sa période de mobilisation, en 1944.

Responsable de la section locale des Amis de Manifeste et de la Liberté, il participe à son congrès tenu à Alger, en mars 1945 et sera arrêté le 18 avril suivant. Après sa sortie de prison au mois d’août 1946, Saâd Dahlab assure le secrétariat de Messali Hadj, alors en résidence surveillée à Chellala. En parallèle, il participe aux élections de 1947 en tant que représentant du parti à Ksar Chellala et est élu membre du comité central du Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques au congrès d’avril 1953.

Impliqué dans les incidents qui visent à faire évader Messali Hadj, le 18 avril 1954, Dahlab est arrêté et transféré au camp de concentration de Bossuet, à Oran, puis à la prison de Barberousse, à Alger, avant d’être libéré, bénéficiant de l’amnistie de 1946. Juste après, il devient l’un des gérants de la Société algérienne de presse et d’édition qui installe une imprimerie à Alger et qui confectionne les journaux et les brochures du PPA-MTLD tout en collaborant régulièrement à la rédaction de l’Algérie Libre, l’organe officiel du Parti.

Membre du Comité central en avril 1953, il prend position contre les messalistes lors de la scission du MTLD en juillet-août 1954. Arrêté le 22 décembre 1954, libéré à la même époque que les anciens leaders du MTLD, il suit, début 1955, Ben Khedda au FLN. Sa première mission aura lieu au mois de février 1956. Il est chargé par Abane Ramdane et Youcef Benkhedda de prendre contact avec les zones I et II, aux fins d’information et de coordination. Au cours de cette mission, il rencontre Zighoud Youcef à la zone II et rédige un rapport complet sur cette mission qui sera publié au Journal de la Résistance algérienne sous le titre  » De retour du maquis ». Cette mission lui coutera une autre arrestation qui durera jusqu’à l’automne de la même année.

Dahlab n’assistera pas au congrès de la Soummam mais sera nommé membre du CNRA et du CCE, la plus haute instance du FLN. Eliminé dès l’année suivante, en août 1957, il est alors directeur de cabinet de M’hamed Yazid, ministre de l’Information du premier GPRA (19 septembre 1958), puis secrétaire général du ministère des Affaires étrangère confié à Krim Belkacem dans le second GPRA.

Avec Temmam et sous l’impulsion d’Abane, il se consacre au lancement des tous premiers numéros d’El Moudjahid, le nouvel organe du FLN.

En 1958-1959, il se trouve au Caire d’où il est chargé d’aller superviser dans le nord du Maroc, l’installation d’un émetteur radio de propagande pour le FLN. Toujours au Maroc, il organise le bureau de propagande en Afrique du Nord.

En 1958, il fait partie de la délégation du GPRA qui se rend en Chine. Il est désigné ministre des Affaire étrangères dans le troisième GPRA présidé par Ben Khedda (août 1961).

Membre de la délégation du GPRA aux différentes phases de négociations d’Evian (20 mai 1961-18 mars 1962), il en est l’animateur infatigable et la cheville ouvrière.

Durant la période entre le cessez-le-feu (19 mars 1962) et le référendum du 1er juillet 1962, il est le représentant du GPRA et l’interlocuteur du gouvernement français.

Après l’indépendance, il est nommé ambassadeur au Maroc. Il est ensuite directeur général de la société mixte Berliet Algérie (1971) avant de se retirer de la vie publique.

En 1989, il lance la maison d’édition qui porte son nom et raconte son itinéraire militant dans Mission accomplie (Edit. Dahlab, Alger, 1990).

Saâd Dahlab décède le 16 décembre 2000 à Alger. L’Université de Blida porte son nom.

K.T

Sources :

  • « Dictionnaire encyclopédique de l’Algérie », par Achour Cheurfi. Editions ANEP, 2007
  • kasrchellala45.blogspot.com

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