Le vocable semble être dérivé du langage turco-persan, et plus précisément du groupe nominal chouchéï khourma (شوشة خرما ) , qui désigne un « régime de dattes ». Cette comparaison qui pourrait sembler étrange au premier abord, n’a rien d’extravagant chez les orientaux, pour qui la chevelure féminine est l’attribut de charme par excellence. Plus elle est épaisse, mieux c’est… Ainsi, assimiler la chevelure à un régime de dattes, sachant que ce dernier peut regrouper une centaine de rameaux, est synonyme de grâce et de beauté.
Nous en avons un exemple précis avec, le poète arabe (préislamique) Imrou’l Qays, qui dans l’une de ses Mu’allaqāt (qasida préislamique), dit : « Sa longue chevelure, d’un noir foncé, tombe avec grâce sur ses épaules, et ressemble, par son épaisseur, au rameau de dattier chargé de grappes pressées».
la dénomination شوشة šûša, nous est parvenue, avec l’occupation ottomane. Elle désignait dans un premier temps les cheveux qui dépassaient d’une coiffe (chéchiya, bnika…) lors des cérémonies. Aujourd’hui, la šûša représente un mode de coiffure, tombant en frange, et dont se parent les jeunes filles.
Mira B.G
Sources :
- « Les mots « turks » et persans conservés dans le parler algérien », Mohamed Ben Cheneb, 1922
- « Algéroise, histoire d’un costume méditerranéen », L. Belkaid
- « El qaçba zman », K. M’hamsadji
1 Comment
bonsoir l’equipe Babzman.
Desole, peut etre mes connaissance sont limite, mais peut etre c’est mieux de re-penser au mot « occupation ottomane ». est ce que c’etais vraiment une occupation!! perso je ne pense pas, mais peut etre vous pouvez elairer un peut les chose sur ce cote.
Merci & bonne continuation.