Le pur sang arabe…

L’homme et le cheval se sont rencontrés, comme en témoignent les ossements d’Equus Caballus Algerius, il y a 40 000 ans, ou encore les gravures rupestres de l’Atlas saharien datant de 9 000 ans av. J-C, représentant l’ancêtre de l’actuel cheval arabe.

Mythes et légendes autour du cheval arabe :

Si la mythologie grecque raconte que Poséidon fit surgir le cheval de la mer à l’aide de son trident, selon la légende bédouine, c’est Allah qui créa ce cheval en soufflant sur une poignée du vent du sud. Une autre légende raconte que, lorsque le prophète Mohamed, lors d’un pénible voyage, à travers le désert,          dirigea sa harde de chevaux vers une oasis pour les abreuver, tous s’y précipitèrent, sauf cinq juments qui répondirent à son appel, malgré la soif. Celles-ci devinrent ses favorites et il en fit les cinq juments fondatrices de la race.

Origine du cheval arabe :

Le cheval arabe, seraient les descendants des chevaux préhistoriques qui se seraient propagés en Asie et au Moyen-Orient, dont les peintures rupestres, vieilles de 8 000 ans, découvertes dans le Sud de la Lybie, et celles en Algérie, vieilles de 9 000 ans, dans la région du Tassili. Le berceau du cheval arabe, selon beaucoup de spécialistes, est situé en Russie, aux alentours du lac Balkhach, lieu duquel ils auraient émigré vers l’Iran, dans la région désertique du Nadjd, où la lignée la plus pure y est conservée. Cette race de chevaux est l’une des plus anciennes qui puissent exister, comme l’attestent les fouilles archéologiques, dans la péninsule arabique, quant à la présence des chevaux très proches physiquement du cheval arabe qui  vivait depuis déjà 4 500 ans.

Les premiers à avoir domestiqué le pur sang arabe étaient les tribus bédouines. Il était omniprésent dans leur vie et dormait même dans leurs tentes. Ce cheval rustique qui, de par son passé dans les zones désertiques, ont cette capacité de supporter les rigueurs climatiques, sont très recherchés par les bédouins, sans évoquer leur beauté qui rajoutait à leur fierté de les avoir. Si les bédouins choisissaient les juments pour leur endurance et leur courage, ils sélectionnaient également les étalons pour leur beauté et leur intelligence, accordant ainsi une haute importance à la pureté de la lignée. Pour ce faire, ils n’introduisent que les chevaux de race pure pratiquant ainsi la reproduction en étroite consanguinité, afin d’accentuer les caractéristiques de la race.

Au VIIe siècle,  à l’époque du prophète Mohammed, les bédouins ont pratiqué un élevage très sélectif, et commença, alors, sa conquête du monde avec l’invasion du bassin méditerranéen par les musulmans.

Le cheval arabe sera introduit en France dès le VIIIe siècle, lors de la bataille de Poitiers et Napoléon sera un ardent promoteur de cette race, favorisant sa création et son élevage en France.

Le cheval arabe a tellement de succès à travers le monde et sa valeur est si importante qu’on le suit à travers trois stud-books contrôlés par la WAHO : World Arabian Horse Organisation, l’Organisation mondiale du cheval arabe, qui tient son congrès dans un des pays éleveurs, tous les deux ans.

Aujourd’hui, l’élevage du cheval arabe est devenu populaire et on le trouve partout à travers le monde, allant de l’Europe, à l’Amérique du Nord, passant par la Nouvelle Zélande et l’Afrique du Sud.

Mounira Amine-Seka.

Sources :

  • Presse Nationale.

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