La capitale de l’est est à elle seule une curiosité qui ne laisse pas indifférent celui qui la visite.
Perchée sur le rocher, Constantine impressionne par ses ponts qui donnent le vertige. Bien avant l’urbanisation de la ville, L’ibéromaurusien et le Capsien qui ont laissé des traces de leurs passages font de Constantine, du fait de leur présence aussi lointaine, une ville plusieurs fois millénaires.
Les premières traces du site faisant foi d’une occupation importante, remontent au néolithique, ère pendant laquelle les Paléoberbères se sont appropriés les lieux (Ier millénaire av. J.-C) et nous ont laissé en vestiges, des monuments mégalithiques (sorte de menhir, dolmen..) des bazinas (monument funéraire) et des tumulus (sépulture)…
La ville prend forme avec l’ancien royaume berbère des numides, qui lui donnera le nom de Cirta. La première mention du nom de la ville remonte à la fin du III e siècle avant notre ère. Elle est alors la capitale du roi Syphax avant de devenir, celle de Massinissa lors de la deuxième guerre punique. Pendant le long règne de Massinissa et celui de ses successeurs, notamment, la ville s’agrandit et commence à être productrice et exportatrice de céréales.
En outre, l’importance du commerce y est attestée par le développement de la monnaie, dont la frappe remonte à bien avant Massinissa, mais qui se multiplie sous son règne. Un grand nombre de pièces représentant un personnage barbu, avec au revers un cheval libre galopant ou se cabrant, ainsi que les abréviations des noms de Massinissa et de Micipsa, ont été retrouvé dans la région de l’actuelle Constantine.
À la suite de la défaite du roi numide Juba I, Cirta est attribuée par César, à un aventurier et chef d’armée mercenaire romain : Sittius, qui s’y installera avec ses compagnons d’armes. La ville gardera jusqu’au début du IVe siècle, une configuration administrative particulière. Objet de convoitises, elle sera assiégée et mise à sac en 308 par un haut fonctionnaire romain, avant que de n’être prise en charge par l’empereur romain Constantin qui la restaure et l’embellit en 313 après J.C, lui donnant l’appellation de constantina, et la fonction d’unique capitale civile de la Numidie impériale…
La suite au prochain RDV…
B. Babaci
Écrivain-chercheur en histoire
Photo à la Une extraite de « Regards sur les habitants et les sites d’Algérie », du catalogue de la Detroit Publishing Company.
5 commentaires
Bravo pour cet article on attend la suite , bon vent pour le projet.
Merci pour vos encouragements
A bientôt
Site extraordinaire, par contre, juste pour attirer l’attention des navigateurs web en général et les auteurs en particulier vers l’ère industrielle de l’Algérie, entre 1964-80, ce règne est plein de prospérité succincte malheureusement nul qui alla tenter d’exprimer ladite époque, c’est quelqu’un possèdes certain doc’s veuillez nous faire parvenir sur ce site.
Best regard
Ville magestique, désormais peuplée de sauvages. Merci pour votre article et tout le travail que vous faites pour raviver les mémoires, bonne continuation à vos équipes.
(majestueuse !)