Une pensée pour Hafid Senhadri

14 mars 1993, Hafid Senhadri est ciblé par des islamistes assassins, mandés probablement par le Front islamique du djihad armé (FIDA), une organisation née du Front islamique du salut (FIS) l’ont attendu le matin de cette journée au bas de l’immeuble où il habitait pour l’abattre à bout portant au moment où il se mettait au volant de sa voiture.

Transféré à l’hôpital dans un état comateux, Hafid décède quatre jours plus tard. Le FIDA s’était spécialisé dans la chasse aux intellectuels algériens considérés alors comme l’un des obstacles majeurs à la concrétisation des rêves de tous les fanatiques de ce type de république islamique où les idées de progrès n’ont ni place ni avenir. Hafid Senhadri était de ce genre qui dérangeait

Nous partageons avec vous ce texte de Nesma Senhadri, sa fille :

« Parce qu’ils étaient des HOMMES jusqu’au-boutistes…

Parce que l’Intégrité des êtres était une religion nommée Devoir,

Parce que le Devoir de la Patrie primait au-dessus de toute considération,

Parce que le sens de l’Engagement et de la Responsabilité envers un pays au bord du dernier gouffre ont eu raison de ses esprits Purs, des Hommes d’une Autre Dimension que celles de leurs semblables…

HAFID SENHADRI, ou l’homme courage au firmament de la résistance, est un modèle qui évoque l’extraordinaire abnégation que l’Algérie reconnait à ses ‘ Meilleurs enfants’. Pourtant, 20 ans après, le souvenir et la mémoire dérangent encore certains.

Haut cadre de l’état, et fervent militant, HAFID SENHADRI était la cheville ouvrière du Comité National de la Sauvegarde de l’Algérie contre l’afghanisation et membre du Conseil Consultatif National. Commis de l’état, sa grande préoccupation était la formation des jeunes qui incarnent l’avenir d’une Algérie Forte, prometteuse et DEBOUT. L’emblème phare du patriotisme algérien des années quatre-vingt-dix occupait le poste de directeur de cabinet au ministère de l’emploi et de la formation professionnelle, où il a été à l’origine de grandes réalisations. Hafid SENHADRI est le premier civil et intellectuel ciblé par un ignoble attentat le 14 mars 1993. Il succombera à ses blessures le 18 mars 1993, pour l’idéal d’une Algérie qui gagnerait être L I B R E….

Parce que nous n’oublierons pas,

Parce que nous ne pardonnerons Jamais … »

Nesma SENHADRI

 

Source du premier paragraphe (Le Soir d’Algérie)

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