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Fatma Debouz brûlé pour avoir refusé de dénoncer son mari

Née à Toudja dans les montagnes entourant la ville de Béjaïa, elle se marie à 17 ans en pleine guerre avec un maquisard, Debouz Mohand Arab. La région étant un fief de l’ALN, l’armée française débarque au village de Bouberka, à trois kilomètres de Toudja, le 23 mars 1956. Le détachement de soldats étant imposant et lourdement armés, les combattants de l’ALN quittent le village pour se réfugier aux alentours et les militaires français font sortir ceux qui restent.

Face à Fatma Debouz, qui a alors 18 ans et est enceinte de 7 mois, les militaires tentent d’obtenir des informations sur les combattants de l’ALN, entre autres sur son mari qui regardait la scène de loin avec d’autres maquisards sans pouvoir intervenir. La jeune femme refusant de parler et surtout de dénoncer son mari, un certain lieutenant Sunsik l’asperge d’essence pour lui faire peur. Elle refuse toujours de parler et crache même au visage du lieutenant. Celui-ci se met en colère et jette une allumette sur la Fatma Debouz, brûlée vive qui tombe sur place devant les habitants du village.

  En repartant sans informations, le lieutenant et son détachement tombent dans une embuscade organisée par le mari de Fatma qui a tout vu. Sunsik est abattu par Debouz Mohand Arab avec son fusil de chasse juste à la sortie du village, ainsi que deux autres soldats. En infériorité numérique, les maquisards s’enfuient dans les maquis boisés de la région et rentrent au village tard le soir pour annoncer que Fatma Debouz a été vengée. Mais à partir de cette journée du 23 mars 1956, Toudja est devenue une zone interdite, l’armée française investissant le terrain en y interdisant tout mouvement, tirant à vue sur tout sur tout ce qui bougeait.

Chawki Amari

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