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Des cinq Portes d’Alger  

babLa liaison entre l’ancienne Cité algéroise, la Casbah ceinte d’une muraille, le port et le reste du pays est assurée par cinq portes, Bab Ezzouar n’étant qu’une appellation donnée après l’extension de la ville d’Alger. Car elle s’explique par la proximité de l’aéroport où débarquent les visiteurs.   

   

Les portes d’Alger ou plutôt celles de la Casbah font, aujourd’hui, partie de l’histoire. Elles indiquent donc un lieu, le début d’une rue, un quartier fait de ruelles et de faubourgs. Comme dans toute vieille Cité, des murailles sont conçues pour sa protection de l’invasion et même du visiteur étranger. 

Dès lors que les Ottomans se sont installés à Alger – à partir de 1516 – et ont pris son contrôle, Hassan Agha consolidera une muraille – déjà érigée –, une œuvre qui sera ensuite parachevée par Hassan Pacha. Aujourd’hui, elle n’est plus visible, il n’en reste que des vestiges. De même que pour chaque porte. Au sud-ouest de la Casbah, nous franchissons Bab El Djedid (Porte Neuve), là où se dresse encore la dite Citadelle (ou selon l’appellation populaire, Dar el sultan). Elle sera détruite par l’administration française mais le passage, tel un petit tunnel, demeure apparent comme une partie du patrimoine de la Casbah à préserver. 

Au sud-est, Bab Azoun est ouverte sur une longue rue qui correspond à celle de Bab El Oued. Empruntée à toute heure de la journée, elle est liée à toute activité externe : agriculture, voyage et trafic routier à l’intérieur du pays, mais aussi à l’arrivage des marchandises. A l’est, Bab El Bahr (porte de la mer ou de la Douane) et Bab El Djezira (ou Dzira, l’île) ne sont distantes que de quelques mètres. La première se trouve à côté d’une petite maison, celle de l’autorité douanière, où la marchandise du commerçant étranger est enregistrée et visée avant son entrée en ville. La seconde permet d’aller au port, ce qui implique une affluence importante durant toute la journée, celle des marins, des pêcheurs et des marchands, surtout. 

Au nord, Bab El Oued, la surnommée porte de la mort en raison de sa perspective sur des cimetières. A partir de cet accès, de petites portes intérieures (sans nom) ont une utilité précise, celles notamment qui servent de passage aux soldats qui habitent et gardent la Cité. Aussi, il ne suffit pas de fermer ses portes pour sa sécurité. Des bastions s’élèvent au-dessus de la muraille.

Celui de Bab Djezira serait le plus grand, son importance relève d’une stratégie de défense, la porte étant située face au front de mer et donc confrontée directement au feu de canons ennemi.  

 

Mohamed Redouane 

 

Bibliographie  :

  1. Jean Sayme dans Alger-Revue n° de l’été 1956.     
  2. Topographie et histoire générale d’Alger de Don Diego de Haëdo (Valladolid,1612, traduit de l’espagnol par Dr. Monnereau et A. Berbrugger en 1870).  
  3. Les portes de Mezghana : wilaya d’Alger.  
  4. Site Algérie ancienne.  
  5. Illustration : La porte Bab-Azzoun en 1820

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