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Patrimoine Patrimoine dérobé

Contribution : El Jenina ou Dar El Soltane El « Kedima »

darLa Djenina, bâtie en 1662 (1072 de l’hégire) par le pachalik Ismaël, s’étendait du centre ouest de la place du Gouvernement actuelle, à la rue Jénina.

Elle comptait de nombreux bâtiments, dont le Palais du Sultan construit par Salah Raïs de 1552 à 1556, la mosquée Djama-Ech-Chouach, Dar Hamed, harem du Dey Hamed (rue Bruce) assassiné en 1805, les fours et les magasins de la manutention (rue Jénina) le petit jardin (Djénan) du Palais Turc de Salah Raïs donna son nom à l’ensemble des constructions.

Ce Fort berbère qui fut la résidence du Roi de la Mitidja Selim ETTEUMI (Toumi) de la tribue de Thaaliba doit son nom à un petit jardin situé dans sa partie nord. Cette demeure était située au centre de la Médina, sur une petite place où se tenait un marché

Lorsque les Turcs prirent le pouvoir de la régence d´Alger au début du XVI siècle, Baba Arroudj devenu Roi s’installa dans ce Palais. Lieu de gouvernance d´El-djazair, sa première restauration fût entreprise entre 1552 et 1556 durant le régne de Salah Raïs Ben Djaafar.

Cette résidence d´Etat servit de Siège du Gouvernement à Ali Khodja jusqu´en 1817; les principaux actes de régence s´y déroulaient ; les jugements des crimes politiques y étaient rendus et les sentences y étaient exécutées ; Il fût lieu de réunion du Diwan et lieu de réception des consuls, les Yenaceri (Janissaires) y percevaient leurs paies.

C´est le 1er novembre 1817 que Ali Khodja met fin au statut de ce lieu en transférant nuitamment ses trésors vers la Citadelle de la Casbah située au sommet du triangle qui formait alors la ville d´El-djazair. El-Jenina sera alors désignée par la population par Dar El soltane el kadima (l´ancienne Maison du Sultan)
En 1830, les Francais l’occupent et y installent l’horloge de la ville. La Jenina servira de logement de la manutention.

En 1844, un incendie ravageur détruira une partie des constructions de la Jenina. Malheureusement douze ans plus tard, en 1856, les autorités coloniales donnerons l´ordre de démolir l´ancien palais et de le remplacer par des immeubles récents.

Une rue de la basse Casbah portera le nom de ce palais perdu à tout jamais…

 

Article envoyé par Djalil Kezzal

 

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