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Communiqué de la fondation Casbah d’Alger, au sujet de la restitution des 24 crânes, héros de la résistance

La contribution de la fondation à travers son défunt président Belkacem Babaci

Suite à la restitution des 24 crânes des anciens résistants algériens, la fondation Casbah salue les actions et combat de l’historien Ali Farid Belkadi, et du sociologue Brahim Senouci, qui ont permis d’apporter la lumière sur une affaire qui relève du devoir nationale, et d’une responsabilité envers l’histoire de notre pays, et envers nos martyrs. 

La fondation tient aussi à rendre hommage à leur ancien président, le défunt Belkacem Babaci, qui de son côté a porté cette cause à sa manière, que ça soit durant ses sorties médiatiques et conférences, en Algérie ou encore à l’étranger. Babaci a utilisé ses relais et son réseau pour se rapprocher de plusieurs hommes politiques français afin de les sensibiliser et d’user de leur influence dans le but d’étudier les possibilités de rapatriement des crânes, et la multitude de biens spoliés par la France coloniale. Des échanges ont notamment eu lieu avec l’actuel ministre des affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, ministre de la défense à l’époque de Sarkozy, et d’autres personnalités siégeant à l’assemblé française. Belkacem Babaci a contribué à cette lutte, en sensibilisant tant bien les instances dirigeantes en France, que le pouvoir en place en Algérie, qui n’avait à ce moment-là, effectué aucune demande officielle. Une situation alarmante que lui-même avait dénoncée à plusieurs reprises, et qui prouve encore une fois, que nos dirigeants ne s’intéressent au patrimoine et à notre mémoire, que dans un but de récupération politique. 

Il est important de rappeler qu’il reste encore des centaines de crânes de résistants dans les sous-sols du musée de l’Homme à Paris, qu’il est impératif de rapatrier afin qu’ils puissent reposer dans la terre pour laquelle ils ont sacrifié leurs vies. Cette première restitution n’est en définitive que le fruit d’un combat citoyen, pour la récupération d’une partie de notre histoire.

La lutte continue pour le recouvrement de tous nos biens confisqués par la colonisation, mais aussi, et surtout pour protéger un patrimoine envers qui seuls les citoyens en sont aujourd’hui les réels garants.

Ali Mebtouche – Président de la fondation Casbah

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