Les croisades
« Les croisades sont des Expéditions militaires entreprises du XIe au XIIIe siècle par les chrétiens d’Occident à l’instigation de la papauté, qui leur a fixé pour but la prise des Lieux saints, occupés par les musulmans.
Le mot « croisade » n’apparaît dans les textes occidentaux qu’après 1250 ; pour leur part, les croisés et leurs contemporains usaient d’expressions aussi diverses que « voyage de Jérusalem », « voyage vers la Terre sainte », « passage » ou « voyage d’outre-mer ». Le mot en tant que tel, apparaît dans le monde musulman au XIX e siècle.
Au sens strict, sont qualifiés de croisades les pèlerinages en armes (de fait, des campagnes militaires) organisés par l’Église afin de délivrer le tombeau du Christ à Jérusalem. »*
Le contexte de l’appel
El Quds (Jérusalem), est une ville sainte, qui tient une place centrale pour les croyants des trois religions monothéistes. Et si le pèlerinage chrétien en ce lieu est à son apogée au XI e siècle, il a toujours existé, et de façon tolérée par les musulmans qui tenaient la ville. El Quds était occupée par les Saljûqides, avant d’être reprise par les Fatimides en 1098, soit une année avant l’arrivée des croisés.
Il convient de préciser que si l’arrivée des Turcs a rendu plus difficile et bien plus pénible, la pratique du pèlerinage, celle-ci ne fut en aucun cas interdite. C’est pourtant ce qui va servir d’argument au pape Urbain II, et aux défenseurs de la croisade pour aller au secours des chrétiens orientaux.
En second lieu, il s’agissait également d’aller au secours de l’Empire Byzantin, face aux musulmans. En effet, « Urbain II était parfaitement informé de la situation précaire dans laquelle se trouvait l’empereur de Constantinople, Alexis Comnène, menacé par les Turcs. Il avait entendu l’appel au secours des chrétiens d’Orient et y avait été très sensible. Lorsqu’il veut lancer chevaliers et princes chrétiens vers la Terre Sainte, son discours rencontre un public déjà en majorité averti. L’idée d’une croisade n’est pas née du jour au lendemain. Elle était dans l’air. Cependant, elle n’avait encore jamais été officiellement lancée. Grégoire VII, vingt ans auparavant, avait déjà donné l’alerte sur la situation mais ses propos n’avaient guère atteint qu’un auditoire restreint. »
La croisade est conçue comme un pèlerinage pénitentiel, créée de façon officielle pour purger les âmes , mais c’est surtout un moyen de fournir à l’Europe chrétienne désunie, une cause commune.
C’est ainsi que des dizaines de milliers de chrétiens marqués du signe de la croix (à la demande du pape) déferlent en terre sainte. Les croisés marchèrent vers Jérusalem, en mettant à sac plusieurs villes chrétiennes sur la route.
Urbain II mourut peu de temps avant la fin de la première croisade; laquelle aboutie à une prise sanglante de la ville par les chrétiens en 1099.
Louise B.
Notes :
*Définition Larousse
*Jacques Heers, directeur du département d’études médiévales de la Sorbonne et auteur de ’’La première Croisade’
Sources :
- Cécile Morrisson, Les Croisades, PUF, 1969, nouvelle édition : 2006
- A l’aube de la première croisade : le face-à-face des chrétiens et des musulmans in « Le concile de Clermont de 1095 et l’appel à la croisade, actes du colloque universitaire international de Clermont-Ferrand
- Image : Prise de Jerusalem par les croisés le 15 juillet 1099 (première croisade), d’Emile Signol, 1847 © Photo Josse/Leemage
Pour aller plus loin :
Lire Amin Maalouf, Les croisades vues par les arabes