Cela s’est passé un 25 mai 1961, naissance de Houari Benchenet

Surnommé le Maître du raï, Houari Benchenet se distingue par des textes construits et une musique épurée qu’il interprète avec beaucoup de talent.

Houari Benchenet est né le 25 mai 1961, à El Hamri, un quartier connu d’Oran, dans une famille nombreuse où la chanson est la seule ressource. C’est donc naturellement que le jeune adolescent se tourne vers la scène musicale. Il est adolescent lorsqu’il enregistre son premier tube en 1977. « Dalali m’âawla aâla Paris » a un succès considérable, d’autant qu’à cette époque, les chebs ne sont pas légion.

Très influencé par Ahmed Wahby, Blaoui Houari, Ahmed Saber ou Benzerga, Houari Benchenet écrit lui-même les paroles de ses chansons compose sa propre musique. Son ascension est rapide.

Il fait partie de la seconde génération du raï moderne, tels que Khaled, Cheb Sahraoui et Cheb El-Hindi, qui a remplacé Messaoud Bellemou, Belkacem Bouteldja et les autres.

Ces jeunes chanteurs sont aujourd’hui considérés comme les révolutionnaires du raï, notamment en introduisant le synthé durant les années 1970 et, surtout, en débarrassant le raï de sa réputation de style vulgaire. En 1985, le Festival du raï, organisé à Oran, fait connaître l’artiste dans tout le pays à travers la télévision.

Ses poèmes construits et ses textes ciselés, épurés de toute trivialité intempestive, nécessitent une certaine attention. Mais Houari n’oublie pas de chanter en oranais pur, patois malaxant arabe, français, espagnol et berbère.

Houari Benchenet, joue de plusieurs instruments, dont l’accordéon, et a toujours refusé d’accoler son nom à « cheb », un qualificatif qui, pour lui, fait référence au raï des bas-fonds et au « voyous ».

Il a choisi le raï pour refléter une réalité vécue par lui et par toute une génération d’Algériens. Ses chansons reflètent des émotions communes qu’il rapporte avec un talent rare.

Son palmarès artistique compte plus de 300 chansons au moment de la sortie de « Marsam Wahran », un bel hommage à sa ville natale, en avril 2002. Aujourd’hui, le nombre de ses chansons dépasse les 400 titres. L’un de ses deux fils, Mohamed, est également chanteur.

K.T.

Sources :

« Dictionnaire encyclopédique de l’Algérie », par Achour Cheurfi. Editions ANEP, 2007

 

 

 

 

 

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