Depuis, le potentiel en hydrocarbures n’a cessé de montrer ses richesses, à travers son développement dans le Sahara, couronné par la découverte d’importants gisements d’hydrocarbures, notamment en 1956 des deux gisements géants de Hassi Messaoud et HassiR’Mel.
Pendant la période coloniale, des lois connues sous le nom de code pétrolier saharien ont été promulguées, pour une exploitation intensive des richesses pétrolières et gazières du sous-sol algérien.
Dès le lendemain de l’indépendance du pays en 1962, le Gouvernement algérien commença à se donner les moyens de concrétiser sa pleine souveraineté sur ses ressources naturelles. A noter que la nationalisation n’est pas spécifique à l’Algérie, mais elle est apparue avec la prise de conscience de certains pays qui se sont rendu compte de l’exploitation de leurs richesses par les grandes firmes multinationales, ainsi il y a eu le Mexique en 1938 puis l’Iran de Mossadegh en 1951.
De ce fait, Le 24 février 1971, le président du Conseil de la Révolution Houari Boumediene annonce, à l’occasion du 15e anniversaire de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), le contrôle de 51 % des sociétés françaises, la nationalisation du gaz naturel et du transport terrestre.
« Cette décision, qui intervenait au plus fort du conflit arabo-israélien, venait boucler un long processus de négociations, entamé en 1967, pour la récupération des richesses nationales à travers, notamment, la reprise des intérêts des grandes multinationales telles que BP, Esso, Shell ou encore Mobil en Algérie ».
Il y’a eu un impact certain dans les milieux politiques et financiers occidentaux, mais également dans les pays du sud, qui y ont vu la possibilité, pour eux également, de négocier la nationalisation de leurs richesses minières.
L’annonce de la nationalisation des hydrocarbures a été suivie d’une ordonnance signée le 11 avril 1971, qui a promulgué la loi fondamentale sur les hydrocarbures, définissant le cadre dans lequel devait s’exercer dorénavant l’activité des sociétés étrangères en matière de recherche et d’exploitation pétrolières.
Au-delà de son caractère politique, le recouvrement de la souveraineté nationale sur les hydrocarbures avait enclenché la montée en puissance sur la scène régionale et internationale de la Société nationale des hydrocarbures (Sonatrach).
Il convient de préciser qu’un nouveau cadre juridique enrichi d’un amendement apporté en 1991 a permis aux partenaires étrangers, avec un apport d’expérience, de technologies et de moyens financiers, de participer à l’exploration du domaine minier national et au développement de gisements de pétrole et de gaz.
Selon le ministre de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi, l’Algérie, les exportations algériennes en pétrole et en gaz ont généré plus de 800 milliards de dollars de revenus depuis la nationalisation à ce jour.
Mira.B.G
Sources :
- APS
- Ministère de l’énergie et des mines
- Presse algérienne