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Cela s’est passé un 16 novembre 1948, naissance de Abdelkader Djemaï

abdPrécis, clair, efficace, l’écrivain sait comment recréer une ambiance qui, pour prendre ses racines en terre algérienne, n’en trouve pas moins échos de par le monde où l’abject est une donnée très universellement partagée.

Né le 16 novembre 1948 à Oran, au quartier Cité Petit (Haï El Badr). Son père est successivement terrassier, manœuvre et chauffeur de camion à l’APC.

C’est un livre de la Bibliothèque verte lu à l’âge de dix ans qui lui donnera le goût de la lecture et l’envie d’écrire.

Il est d’ailleurs à peine adolescent lorsqu’il commence à écrire ses premiers textes littéraires. Après une année d’études en lettres à l’université, il enseigne quelques temps au primaire et dès 1966-67, il collabore à la radio d’Oran et au journal La République d’Oran. C’est à cette période aussi qu’il écrit sa première pièce « Télex 26 » et fonde une pièce de théâtre amateur.

Dans la République d’Oran, Djemaï publie des articles et des poèmes. En 1970, il rejoint la rédaction du journal. Deux ans plus tard, il écrit « Ouahd Nou Sabbat » (Un tel déluge…), montée par les Compagnons du Théâtre au festival de Mostaganem.

En 1974, il quitte La République et rejoint l’APS pour une année où il est chargé de la rubrique culturelle, avant d’aller à El Moudjahid.

En 1978, Abdelkader Djemaï écrit « Hab El-Moulouk fi tarik el harb » (Hab El-Moulouk sur le sentier de la guerre) que le Théâtre régional d’Oran monte dans une mise en scène de Ould Abderrahmane Kaki.

Son premier roman « Saison de pierres » parait en 1986 chez SNED (Algérie), cette même année où il obtient le prix de la nouvelle de la ville d’Alger. « Mémoires de Nègre » (ENAL), son deuxième roman, parait en 1991.

Djemaï exerce le métier de journaliste jusqu’en 1993, année où il quitte l’Algérie pour Paris. Il y publie romans, récits et livres de voyages, dont certains en collaboration avec des photographes.

Plusieurs de ses écrits sont récompensés par un prix littéraire. Il publie également de nombreux textes et nouvelles dans des revues et dans des recueils collectifs. Certains de ses romans sont adaptés pour le théâtre, dont «Un été de cendres » et « 31, rue de l’Aigle ».

Il est également l’auteur de cinq pièces radiophoniques diffusées dans l’émission « Les Petits polars de Sophie » sur France Bleu.

Il anime régulièrement des ateliers d’écriture, en Algérie, en France et dans d’autres pays, dans différents établissements scolaires, dans des médiathèques et en milieu associatif ou carcéral. Il participe à des animations et donne des conférences un peu partout.

Chevalier des Arts et Lettres, il est président du Prix Amerigo-Vespucci et ancien membre du Comité et de la Commission francophonie à la Société des Gens de Lettres.

Son écriture est précise et efficace, et ses romans touchent généralement à l’histoire. Celle des individus, celle des nations. « Un été de cendres » (1995), « Sable rouge » (1996) et « 31, rue de l’Aigle » (1998) sont centrés sur la décennie noire. Dans ses derniers romans, tous publié au Seuil (France), « Zorah sur la terrasse ou Matisse à Tanger » (2010), « La Dernière nuit de l’Emir » (2012) et « Une ville en temps de guerre » (2013), Djemaï s’applique à replacer les événements dans une histoire plus vaste, plus globale, universelle.

Synthèse Babzman

Sources :

  1. « Dictionnaire encyclopédique de l’Algérie », par Achour Cheurfi. Editions ANEP, 2007
  2. https://www.africultures.com
  3. https://fr.wikipedia.org

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