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Cela s’est passé le 29 novembre 1854, l’occupation d’Ouargla et de Touggourt

L’occupation française de l’ensemble ouardu territoire algérien, s’effectua progressivement s’étalant sur plusieurs années. L’algérois et l’Oranie tombèrent à partir de 1830. La ville de Annaba en 1832. La prise de Béjaia en 1833 et le reste de la Kabylie jusqu’en 1857. 

La politique coloniale opte dés lors, pour une «colonisation restreinte », pour assurer la protection du Tell ainsi que celle des Aurès. La pénétration dans la région du Sahara algérien se fait graduellement. Apres la prise de Laghouat en 1852, Ouargla et Touggourt sont soumises, le 29 novembre 1854 lors de la bataille de Megarine. 

La bataille de Megarine 

Le colonel Desvaux entreprend une  expédition  pour soumettre  des  régions sahariennes du Oued Righ, Oued Mya et Oued Souf dont les principales oasis sont respectivement : Touggourt, Ouargla et le Souf. Le Journal français des débats politiques et littéraires paru en 1854 fait mention de la participation  du  goum*  de Si Hamza aux cotés des français, ce qui  lui a valu  être nommé agha de Ouargla. Il  a eu parmi ses adversaires ses frères Si Naima et Si Zoubir. 

ouar2A l’instar des autres régions, dés  1830, la résistance populaire  s’est construite autour d’un nationalisme religieux et féodal. Ainsi, cette nouvelle croisade fut rejetée farouchement par les notables et Cheick des confréries. Si  Bennacer Benchorfa de Laghouat a rejoint les rangs de Ouargla aux cotés du Cherif Bouchoucha et Cherif Benbdallah. Voici  le témoignage du  Général du Barail, tiré de ses Mémoires, sur cette bataille:  » La colonne qu’il  (Desvauxvenait de réunir à Biskra comprenait 650 hommes du 68e de ligne et du 3e de tirailleurs ; 600 chevaux du 3e de chasseurs d’Afrique et du 3e de Spahis ; 1,400 fantassins et 1,000 cavaliers arabes, et une section d’artillerie de deux obusiers de montagne. Arrivé à Mraïer, il lança en avant une avant-garde, composée de deux escadrons de spahis, d’une compagnie de tirailleurs, des cavaliers du goum et d’un détachement de fantassins arabes, commandé par un chef d’escadrons de son régiment, le commandant Marmier, qui poussa jusqu’à l’oasis de Meggarine, située à quelques lieues de Touggourt, [  ] et, le 29 novembre au matin, 500 cavaliers et 2,000 fantassins arabes, dirigés par le chérif et par Si-Selman en personne, s’avançaient hardiment. »  

Le 5 décembre 1854 Touggourt tomba, suivie de l’oasis du Souf le 13 décembre 1854.Confirmant ainsi les positions de l’armée française qui entreprend d’envahir la Vallée du Mzab et Ain Sefra en 1881 et 1882. La pénétration au  Tidikelt et le Touat et du Hoggar  ne se réalisa qu’entre 1900 et 1902. Une entreprise savamment préparée à l’aide d’explorateurs et d’espions tels qu’ Oscar Mac Carthy, Henri Duveyrier et Charles de Foucauld.  

 

Leila Assas  

Goum : définition du Larousse « arabe maghrébin gūm, tribu, de l’arabe classique qaum, (troupe) »  

Sources : 

  • Philippe Conrad, Le Maghreb sous domination française (1830-1962) Janvier 2003, Copyright Clio 2016 – Tous droits réservés 
  • Blanchet Paul. L’oasis et le pays de Ouargla. In: Annales de Géographie, t. 9, n°44, 1900. pp. 141-158. 
  • Martel André. Pour une histoire du Sahara français. In: Revue française d’histoire d’outre-mer, tome 55, n°200, 3e trimestre ,1968. pp. 335-351; 
  • Général du Barail, Mes Souvenirs, Librairie Plon , Paris 1898 

 

  

 

 

 

  

 

       

 

 

 

 

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