5 mars 1994, assassinat d’Ahmed Asselah, et de son fils Rabah

Ahmed ASSELAH directeur de l’École des beaux-arts d’Alger, et son fils unique, Rabah, sont assassinés par balles dans la cour même de l’établissement, le 5 mars 1994

Ahmed Asselah est né le 6 août 1940 à Ighil- Imoula,  dans la wilaya de Tizi- Ouzou. Il vécut son enfance, sa jeunesse, puis toute sa vie au quartier du Hamma à Alger. Adolescent, Il arrête ses études en même temps que ses deux frères Rabah et Slimane pour rejoindre le maquis à la suite de la grève des étudiants en 1956. Par la suite, il servira d’agent de liaison dans la lutte pour la Libération nationale.

Plus tard, Ahmed reprit des études pendant deux ans, dans un Centre de formation administrative où il acquit le niveau du baccalauréat. Après l’indépendance, après avoir exercé diverses fonctions dans l’administration, Ahmed Asselah s’est mis au service du ministère de l’Information et de la Culture (MIC). Par la suite, il exercera la fonction d’administrateur de la troupe théâtrale de Kateb Yacine durant une période de cinq ans, animant la troupe dite “Théâtre de la mer”. Ahmed Asselah fut nommé directeur de l’Ecole nationale des beaux-arts au début des années 1980, puis remarqué pour son savoir-faire, il est promu au rang de directeur de l’Ecole supérieure des beaux-arts en 1985.

Ahmed Asselah, cet homme de culture qui avait publiquement pris position contre l’intégrisme religieux, tombe sous les balles des intégristes dans la cour de son établissement. Son fils Rabah Salim Asselah né le 9 octobre 1971 à Alger était étudiant en Design Graphique à l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts d’Alger lorsqu’il est assassiné en ce funèbre 5 mars 1994 en portant secours à son père.

Anissa Asselah, une femme courageuse à qui le destin n’a rien épargné. Elle a su dépasser la douleur affreuse du deuil de l’époux, et le chagrin ignoble d’une mère a qui l’on ôte son unique enfant, tout en surmontant l’atroce solitude face à l’adversité d’années de violences, pour poursuivre jusqu’à sa mort le combat contre « l’obscurantisme à travers de multiples actions mettant en lumière l’importance de l’art et de la culture dans l’éveil des esprits ».*

Mira B.G

 

*Sihem Bounabi, la tribune

 

Sources :

  1. Le soir d’Algérie 06 mars 2006
  2. Les échos d’Alger du 07 mars 1994
  3. la tribune du 03 mars 2014

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1 Comment

Daoudi 7 mars 2015 - 11 h 06 min

Je suis anéantie par la douleur des assassinat crapuleux que l on a tous subi pendant plus de 10 ans dans cette terre meurtrie qui est notre chère Algérie. Pourquoi faire au tant de mal à ses propres enfants dans un pays civilise on appèlerais un état skyzophrenie .

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