Si j’ai choisi ce thème c’est parce qu’il est pratiquement méconnu de nos historiens ou chroniqueurs célèbres. Bien qu’il ait été abordé par beaucoup d’auteurs, ce thème ne le fut pas d’une manière précise à cause justement du manque de données ou plus exactement d’informations.
De ce fait, les historiens se sont basés sur les récits des captifs célèbres comme Cervantès, Regard, …. Mais sans séparer le bon grain de l’ivraie, car comme je l’ai précisé dans mes précédentes conférences leurs récits étaient trop partiaux à cause de la haine qu’ils pouvaient porter à l’égard de l’islam, ou encore celle éprouvée envers leurs anciens « maîtres ».
Durant leurs captivités ils recueillirent certes des informations sur certains aspects de la vie dans le sérail ou le harem, mais par bribes et surtout enrichies par la rumeur, la légende ou alors l’imaginaire qui prévalaient en ce temps là.
Leurs extrapolations ou parfois créations mensongères, très souvent teintées de mélodrames, intrigues, sauvagerie, bestialité sont toujours des mises en exergues de défauts imputés à tel Pacha…, Dey, Rais ou autres.
Désirant approfondir cet aspect de l’histoire de la période Ottomane, je me suis heurté au cours de mes vingt années de recherches à des écrits souvent narratifs que j’ai pu identifier par la suite comme étant purement imaginaires ou » construits pour des besoins inavoués « . Ainsi, Cervantès, n’aurait-il pas alimenté son oeuvre Don Quichotte, de ces inventions qui attirent le lecteur, dans le seul but de se faire valoir en Espagne?
Les histoires d’amour durant la régence d’Alger (3 siècles) nous n’en connaissons pas beaucoup à cause justement du secret qui prévalait au sein du harem ou du sérail. Quelques unes ont toutefois, franchi le seuil pour être portées à la connaissance du public, et ce sont les suivantes :
– L’histoire entre Ali Khodja Ahmed Rais et son épouse Nora
– Kheïr-Eddine et ses nombreuses aventures amoureuses, dont celle de Dona Maria
– Arroudj (Barberousse) et Zaphira la veuve de Sélim Bentoumi
– Rais Hamidou et Meriouma ben Sfindja
–Hassan Pacha et Shahrazède l’Italienne, où encore celle très colorée de Youssef et Sabéra fille du Bey de Tunis.
De tous les personnages de la régence, je crois que Kheïr-Eddine (Barberousse) a eu le plus grand nombre d’aventures amoureuses. Il a eu beaucoup de femmes, certaines l’ont aimé, d’autres l’ont détesté ou jalousé au point d’attenter à sa vie.
Ce qui est remarquable chez Kheïr-Eddine, c’est qu’il a su se faire aimer par de très jeunes femmes captives, comme Dona Maria à peine âgée de 18 ans et qui lui resta fidèle jusqu’à sa mort.
Nous allons lever le voile sur l’histoire d’amour tant fantasmée, entre Kheïr-Eddine et Zaphira que les chroniqueurs arabes comparent à Pallas athénée…
La suite au prochain rendez-vous
B. Babaci
Écrivain-chercheur en histoire
8 commentaires
Bonjour
quand est ce que la suite sera publiée
merci a vous
hâte de lire les belles histoires d amour a « l algérienne 🙂 » a l ancienne surtout
merci a vous pour ce site aussi , agréable et très instructif
Tres belle histoire . a quand la suite
je ne crois pas a l’existence d’une histoire d’amour entre arroudj et zaphira ,elle n’a jamais existé !!! il a assassiné son mari (slim ettoumi) ,et tenter de la conquérir en vaine !!! elle a préféré se donner la mort que de se donner a cet sanguinaire assassin .
En effet, vous êtes bien informé! Vous découvrirez la suite des tentatives de Baba Aroudj envers la belle Zaphira, très prochainement
merci de nous lire et bonne soirée à vous
voici l’histoire de zaphira et arroudj
https://www.youtube.com/watch?v=kHhoZ300iKM
Merci à vous !
j’ai hâte de lire la suite
La suite est en ligne dans la rubrique histoire, catégorie période ottomane.
Bonne lecture 🙂