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HistoireL’Algérie contemporaine (1962 à nos jours)

Retour sur la séquestration des ossements d’Amirouche et de Si El-Haoues

amiroucheLa commémoration de la mort d’Amirouche et de Si El-Haoues du 29 mars 2014 a été, l’occasion pour trois figures et non des moindres d’apporter leur témoignage sur les deux hommes et revenir plus particulièrement sur l’affaire de la séquestration des corps de ces deux colonels, héros de la guerre d’Algérie, par le président de l’époque, Houari Boumediene.

«Après l’Indépendance, les dépouilles des colonels Amirouche et Si El Haouès furent enterrées à Serkadji» la tristement célèbre prison de Barberousse. Leurs dépouilles ont été déterrées en 1965 et gardées à l’intérieur de l’état-major de la Gendarmerie nationale jusqu’à 1982.»

Lors de son intervention au cours d’une conférence-débat animée, au musée du Chahid de Tizi Ouzou, Chérif Mahdi, ex-officier à la retraite, et ex-secrétaire général de l’état-major de l’ANP, de 1963 à 1967, est revenu sur la découverte des dépouilles de Amirouche et Si El-Haoues en décembre 1962, et leur séquestration par Houari Boumediene. “Celui-ci a imposé le silence sur la découverte des restes des deux corps. Un silence qui aura duré jusqu’à la mort de Boumediene”, a confirmé encore une fois l’orateur.

Quant aux raisons de cette séquestration, le conférencier a souligné que les vraies raisons du séquestre ne sont pas officiellement avouables. Ce n’était, dit-il, qu’“un refus de donner aux Kabyles un lieu de pèlerinage et de recueillement, c’est la volonté d’amoindrir les sacrifices de ce haut lieu de la résistance en lui confisquant ses symboles”.

Par ailleurs, le conférencier n’a pas hésité à qualifier de “macabre” cet épisode de la séquestration par Boumediene des ossements de ces deux héros après l’Indépendance de l’Algérie. Lors de cette même conférence qui a eu lieu en présence de Nordine Aït Hamouda, fils du colonel Amirouche, l’ex-officier de l’ALN, Si Ouali Aït Ahmed a, pour sa part, évoqué le parcours d’Amirouche au maquis. Devant une salle archicomble, Si Ouali Aït Ahmed a tenu à souligner qu’“Il n’y avait que Amirouche qui pouvait rassembler autant de monde. C’est un héros qui n’est pas mort, car aujourd’hui encore voilà qu’il continue de rassembler des milliers de gens”.

L’orateur rappellera quelques épisodes poignants de son parcours prouvant à la fois le courage, l’héroïsme et la grandeur de l’homme que fut Amirouche. Le conférencier, qui a connu Amirouche Aït Hamouda au maquis pour avoir été son secrétaire, dira de lui qu’il est un fin stratège qui savait déjouer tous les plans  sordides de l’armée coloniale. Il rappellera notamment le très important rôle qu’il a joué dans  l’organisation du congrès de la Soummam qui n’aura pas, selon l’orateur, pu avoir lieu sans Amirouche. Pour sa part, le docteur Sadi, auteur du livre Amirouche : une vie, deux morts, a apporté un témoignage qui a mis en relief toutes les qualités humaines et surtout la grandeur d’Amirouche qu’il a qualifié d’ailleurs d’“homme immense, et meneur d’hommes”. L’ex-président du RCD dira d’Amirouche qu’il a des qualités humaines exceptionnelles, qui feront de lui le chef de guerre exceptionnel.

“Un moudjahid aimé par tous les moudjahidine au maquis, qui ne confiera jamais une tâche périlleuse sans qu’il soit le premier à affronter le danger”, dira Saïd Sadi.

 

Sources

  1. l’Expression du 1/04/2010
  2. Arezki Ibersiene, Liberté du 31/03/2014

 

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2 commentaires

BENTOUNSI 8 avril 2014 at 19 h 01 min

LE CLAN DE OUJDA A TOUJOURS EU PEUR DE LA VRAI HISTOIRE DE LA REVOLUTION ET JUSQU A AUJOURD’HUI
CE SONT DES LÂCHES ET VOLEURS DE L INDEPANDANCE

Réponse
BENTOUNSI 8 avril 2014 at 19 h 03 min

LE CLAN DE OUJDA A TOUJOURS EU PEUR DE LA VRAI HISTOIRE DE LA REVOLUTION ET JUSQU A AUJOURD’HUI
CE SONT DES LÂCHES ET VOLEURS DE L INDEPANDANCE

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