Le terme qaqqa, est surtout connu pour l’usage qu’on en fait, lorsque par allusion à une personne comblée d’attentions, de soins délicats, ou de complaisances excessives, et que l’on soupçonne de faire preuve de sensibleries, on dit : « qaqqa fi-l-ouarqa« , qui elle, est issue directement de l’expression française : « nanan sur une feuille ».
L’écrivain algérien Kaddour M’Hamsadji assimile l’expression « qaqqa fi-l-ouarqa » au laurier alexandrin, et explique dans son livre « El qaçba zmân », que cette plante est favorisée par la nature, et nous cite l’encyclopédie raisonné des arts, des sciences et des métiers, qui précise que :
» la graine sort du milieu de la feuille, et cette graine est une baie de la grosseur d’une petite cerise et d’un rouge assez vif : cette singularité, jointe à ce que le laurier conserve ses feuilles, ses fruits et ses tiges pendant l’hiver suivant, voilà ce qui en fait tout le mérite ».
De là, semble-t-il, parce que cette baie est surprotégée par la nature, on parle, par analogie, d’une personne trop sensible trop gâtée, ou trop couvée.
Mira B.G
Sources :
- Kaddour M’Hamsadji, « El qaçba zmân »
- L’encyclopédie raisonné des arts, des sciences et des métiers, 1777