Très prisé par les touristes locaux, les étudiants en archéologie ou en histoire et surtout par les délégations en visite à Tamanrasset, le tombeau a été pensé et conçu de manière à offrir aux visiteurs un minimum de confort et surtout d’informations relatives au site en même temps qu’une protection optimale du monument.
En arrivant sur place on remarque d’abord que le périmètre de sécurité minimal autour du site est largement respecté, que les lieux sont entourés d’une clôture et qu’uniquement un seul accès gardé est disponible.
A l’entrée le visiteur est accueilli par un guide qui fait également office de gardien qui l’invitera d’abord à faire un tour dans le petit musée dédié à la reine et l’édifice. Construit en pierres dans le respect des normes et standards du bâti traditionnel de l’Ahaggar, ce petit musée fourni, sur un air de tazmart d’imzad ou de tazangharet, les informations nécessaires sur les lieux en plus d’une petite exposition de bijoux et de mobilier funéraire découverts sur place.
Un sentier en pierre menant au tombeau, en parfaite adéquation avec l’architecture et le paysage local, a également été aménagé pour le confort du visiteur qui est souvent accompagné des gardiens ou d’un architecte spécialisé qui veillent également à la sécurité de l’édifice.
En décembre 2014, le Centre national de recherche en archéologie a également entamé, en partenariat avec le parc de l’Ahaggar, une opération de relevé photon ainsi qu’une fouille des remblaiements qui entourent le tombeau et qui peuvent contenir de nouveaux éléments d’informations.
Cette opération devrait également permettre aux spécialistes de suggérer des possibilités de reconstitution du monument, qui a été découvert sans toiture après un probable incendie, mais également une reconstitution 3D des lieux tel qu’ils sont actuellement pour en produire une maquette qui sera exposée à quelques dizaines de mètres pour pouvoir fermer l’accès aux visiteur à l’intérieur des chambres funéraires et prévenir tout risques de dégradation ou d’usure.
Malheureusement cette prise en charge reste une exception en Algérie, à Batna l’Imedghacen est juste entouré de grillage alors que les tombeaux accessible sont souvent dégradé par des visiteurs inconscient friands d’inscriptions au feutre ou de photos en hauteur.
Mohamed Rafik