Avec son assise large de plus de cinq mètres le mausolée a réussit à résister partiellement au séisme et à défier l’usure du temps et des conditions climatiques deux millénaires durant, aussi les gros blocs de pierre de taille ont permis une stabilité à toute épreuve aux deux premiers niveaux.
Avec sa chambre funéraire impénétrable, les filets de plomb servant à sceller les pierres entre elles et le poids des blocs a également permis d’épargner cette tombe hautement symbolique du pillage de plusieurs générations jusqu’à l’arrivée de la mission archéologique des années 1920 qui a été la seul fouille des lieux.
Une première opération de restauration avait été entreprise par les services de la wilaya de Constantine et avait permis l’installation d’un parking pour visiteurs, d’une grande aire de repos et de deux clôtures, cependant la fausse porte ornant la face décorée du tombeau et qui trônait entre les deux boucliers symbolisant le rang du pensionnaire des lieux a été démontée et remplacée par un muret, élément étranger à l’édifice, maintenu avec du mortier coloré et érigé lors d’une opération de restauration menée visiblement à la hâte.
Lors de cette même opération de réhabilitation, les faces apparentes des pierres du tombeau ont été décapée au moyen d’abrasifs afin d’en effacer les inscriptions au feutre indélébile pour s’en trouver gravement fragilisée, rendant difficilement déchiffrables les éléments de datation.
A l’époque déjà la ministre de la Culture Khalida Toumi avait crié au scandale qualifiant cette opération de «massacre», mais cependant le plan qui été élaboré pour corriger le tir en 2012 n’a toujours pas vu le jour et à Constantine ce genre de dossiers n’est pas d’actualité.
Mohamed Rafik