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Le cirque Amar, un label de choix

Nul doAmar-1957ute que le cirque Amar est le plus populaire à l’échelle internationale. Son fondateur, Ahmed Ben Amar El Gaid est une véritable légende. Ses fils héritiers en ont fait une grande référence.  

 

Pour la famille Togni d’Italie dont le cirque Florilegio (lancé en 1990), dirigé actuellement par les deux frères Steve et Max, le cirque Amar représente un label de choix. Les Togni perpétuent la tradition de l’ancien spectacle d’Amar en le revisitant dans une conception moderne. Le cirque Amar a failli disparaitre en 1973 en raison d’une crise financière. Il sera sauvé par Firmin Bouglione qui a racheté son nom commercial et ses actifs. Aujourd’hui, le dernier locataire du nom de ce vieux cirque est la famille Falck de France.

Depuis plus d’un siècle, les étoiles d’Amar (originaire de Kabylie en Algérie, 1860-1913) brillent toujours sous les chapiteaux. Et dire qu’il a commencé, dans les années 1890, avec des danseuses du ventre des Ouled Nail, le spectacle La grotte algérienne. Et dans la pure tradition des fêtes foraines, il proposera des tours de saltimbanques et de chevaux, avant de créer la ménagerie lozérienne (nom en hommage à son épouse, originaire de Lozère en France) : loups, ours des Pyrénées et fauves.  

 

Frères dompteurs  

Dès le début des années 1920, ses héritiers (quatre sur six) entrent dans l’histoire. Les éléphants pour Ahmed Junior, les ours pour Ali, les fauves pour Cherif, les lions pour le cadet Mustapha, surnommé le colonel qui a foulé la piste à l’âge de 12 ans. Il est alors le plus jeune dompteur du monde, faisant, lui, la popularité internationale du cirque. L’aventure se poursuivra en France, en Europe, en Afrique du Nord durant l’hiver avec Cherif et Mustapha (les deux autres étant décédés) jusqu’aux années 1960.

Une existence ponctuée par l’arrêt du voyage durant la seconde Guerre mondiale. Dans ce contexte, trois cirques ont animé la ville de Paris : Le Grand Cirque de Mustapha, le Cirque international d’Ali, le Nouveau cirque de Paris dirigé par Ahmed et Chérif. La famille reprendra de plus belle, après 1945, sur la même scène. Pour le centenaire de son père, Mustapha s’est résolu à une grande tournée en Algérie, soit 23 numéros avec une centaine d’artistes, sous un chapiteau géant à 8 mâts. Voilà la dernière partie de la saga des Frères Amar. Huit ans plus tard, Mustapha s’est résigné à la vente au profit de Jean Roche, alors concessionnaire du cirque Amar. Depuis, il passera d’un locataire à un autre.

Les Algérois se souviennent de ce cirque qui, après l’indépendance dans les années 1960, ont apprécié ses attractions dans la journée, ses spectacles en soirée sur la Place de la Régence.    

Mohamed Redouane 

  

Sources  

  1. Les frères Amar par Alexandre Sumpf, dans Histoire par l’image.  
  2. Sites Oran mémoire ; cirque.e-monsite.   
  3. Encyclopédie Universalis-Les Bouglione.  
  4. Image : circus-collection.blogspot.com

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