C’est de l’Ethiopie, dans la province de Kaffa, que le café a démarré sa conquête du monde, entre 2 000 ans avant Jésus Christ et 850 ans après Jésus Christ. Ce liquide tant convoité à travers le monde et l’une des boissons les plus consommées.
A l’époque, les populations se nourrissaient de grains de café transformé en bouillie épaisse à laquelle ils rajoutaient de la graisse animale. Les éthiopiens sont également à l’origine du café tel que nous le connaissons aujourd’hui, puisqu’ils auraient également découvert la torréfaction.
Le café se développe à travers le monde arabe au XVIe siècle grâce au passage des caravanes de pèlerins par le Yémen pour se rendre à la Mecque. De là, la on commence à cultiver le café en Arabie
Saoudite et en Egypte où la consommation devient rapidement un rituel quotidien. Le café appartient alors au monopole arabe qui applique une politique de non exportation. Cela dit, au vu de ses propriétés stimulantes sur l’organisme, les premiers signes de protestations contre la popularité du café prennent place en 1511. Les autorités de la Mecque veulent brûler les sacs de graines car selon elles (les autorités), les cafés seraient des lieux de débauche et de contestation politique.
En 1570, le café a été introduit en Europe par un médecin vénitien, Prospero Alpini. En 1615, des commerçants vénitiens parviennent à en ramener en Europe, amis aussi lorsque l’armée turque lève le second siège autour de Viennes, en 1683, en abandonnant sur les lieux de leurs campements les sacs de café. Venise a été la première ville italienne à apprécier cette boisson et à ouvrir des établissements pour la servir.
Vers les années 1600, les curés demandèrent au Pape Clément VIII d’interdire la boisson préférée de l’Empire Ottoman qui, selon eux, jouait un rôle dans la menace infidèle. Après l’avoir goûtée et trouvée délicieuse, il baptisa cette boisson stimulante et la déclara acceptable pour les chrétiens du monde entier. De là, les cafés ont ouvert un peu partout en Europe, mais particulièrement en Italie, en France où le premier café a ouvert en 1640, En Grande Bretagne, aux Pays-Bas et en Allemagne.
Le vieux contient connaît une effervescence autour des boissons chaudes, puisque la découverte du café coïncidait avec l’arrivée du chocolat (du cacao, plus précisément), en 1528 et du thé en 1610.Et c’est en 1645 que le «café Florian» ouvrit ses portes.
En 1691, la célèbre cafetière napolitaine, l’appareil domestique pour préparer le café voit le jour. Cette cafetière qui, pour préparer 3 à 4 tasses de café, lui suffisait un peu d’eau et 4 à 5 grammes de café finement moulu. Ce qui rendit la consommation du café après chaque repas, un véritable rituel.
Au Portugal, au XVIIe siècle, sous le règne de Jean V, Francisco de Melo Palheta parvint à introduire le café dans l’ancienne colonie du Brésil et en fit l’un des plus grands producteurs de café au monde. En Angola, le café à fait son apparition plus tôt, emmené par les missionnaires portugais.
Ce n’est qu’en 1668 que ce grain magique arrive en Amérique et est rendu populaire par l’épisode de la «Boston Tea Party» qui marqua le début de la guerre d’indépendance. Au fait, les bostonnais étaient agacés par les taxes imposées par le Roi anglais Charles III sur le thé et décidèrent de remplacer le thé par le café dans leurs habitudes alimentaires.
Plus tard, en 1963, l’Organisation internationale du Café (OIC) a été créée et son siège fut fixé à Londres. Cette organisation financée par des subventions fournies par ses membres, réparties proportionnellement à la position qu’ils occupent sur le marché international. Le Brésil, la Colombie, d’une part et d’autre part, les Etats Unis et certains pays Européens, constituent les moyens de subsistance économique de l’organisation. Sous le contrôle de cette organisation, le prix du café est resté relativement stable durant 25 ans, mais dès la fin des années 1980, l’accord a cessé de fonctionner convenablement puisque la production du café se faisait avec excès à travers le monde et beaucoup de pays n’étaient plus d’accord avec les quotas qui leur étaient attribués par l’OIC.
Ceci dit, ce désaccord international n’empêche pas les amateurs de café à se délecter en sirotant cette boisson chaude si unique en goût, ni aux gourmands de parfumer certains gâteaux avec cet arôme si particulier.
Synthèse : Mounira Amine-Seka.
Sources :
- https://www.delta-cafes.com/
- https://www.vert-tiges.com/
- https://www.doctissimo.fr/