L’ajellal était une grande robe faite d’une longue pièce de tissage en laine blanche, confectionnée par des femmes. Elle mesurait un mètre soixante, sur deux mètres cinquante environ, que l’on pliait en deux dans le sens de la longueur, réservant l’ouverture sur l’un des deux côtés du corps. Le pan qui couvrait le dos, passait des deux côtés du coup, par-dessus l’épaule pour être attaché par des fibules d’argent triangulaires « ibezimen », retenant également l’excédent du devant de la robe, qui rabattu, flottait jusqu’à la taille pour être ceinturé de soie ou de laine de couleurs vives et variées.
Ce vêtement largement drapé, avait la grâce du chiton dont il est sans doute inspiré. L’adjellal pouvait être sans rabat de poitrine; le corsage formait alors une poche (giron) retenue par la ceinture « tisfifin ».
Le mot Ajella, désigne également le bas d’une robe, ainsi que des couvertures confectionnées grossièrement et jetées sur le dos des animaux en hiver.
Le port de l’Ajellal, a disparu environ au début du siècle dernier, pour être remplacé par la robe kabyle moderne : »taqendurt ».
*mémoires du chevalier d’Arvieux, 1735
Sources :
- Le costume traditionnel Algérien, P.Pichault
- Les portes de l’année, J. Servier, 1962
1 Comment
Bonjour,
Juste un petit quelque chose qui me vient à l’esprit: La Kabylie utilise le mot Ajellal qui est le bas de la robe et comme elle était fendue des deux cotés on portait en dessous une sorte de jupon nommé FECHTANE, d’ou l’arabe FOUSTANE qui veut dire Robe. C’est peut etre la suite du CHITON Grecque ???? Beaucoup de choses en commun, en méditerranée!
Merci le modéro.