Babzman vous propose un documentaire qui retrace la prise de Laghouat par les troupes coloniales françaises, « qui ont froidement décimé les deux tiers de la population civile de la ville. Sans distinction de sexe, ni d’âge, ces populations sans défense ont été jetées sans état d’âme, dans les puits brûlés vifs. Pis encore. Les troupes coloniales n’ont pas hésité à les attaquer par l’arme chimique redoutable (chloroforme) qui désintègre tout notamment le reste de cadavres. »
« Le carnage fut affreux ; les habitations, les tentes des étrangers dressées sur les places, les rues, les cours furent jonchées de cadavres. Une statistique faite à tête reposée et d’après les meilleurs renseignements, après la prise, constate le chiffre de 2 300 hommes, femmes ou enfants tués ; mais le chiffre de blessés fut insignifiant, cela se conçoit. Les soldats, furieux d’être canardés par une lucarne, une porte entrebâillée, un trou de la terrasse, se ruaient dans l’intérieur et y lardaient impitoyablement tout ce qui s’y trouvait ; vous comprenez que, dans le désordre, souvent dans l’ombre, ils ne s’attardaient pas à établir de distinction d’âge ni de sexe : ils frappaient partout et sans crier gare ! » (Lettres familières sur l’Algérie, 2e édit, p. 393)