Clotilde Bidet, profession infirmière

Silhouette menue, souvent emmitouflée dans une cape, rien ne prédestinait cette jeune infirmière vivant à Paris avec ses 5 enfants à rejoindre la bataille d’Alger en 1957, si loin. Clotilde Bidet soignera ainsi les blessés de la guerre opposant la Zone Autonome d’Alger aux Parachutistes du général Massu, méritant ainsi l’appellation d’El Khansa, du nom de la célèbre poétesse et combattante arabe du 7ème siècle.

Clotilde Bidet, épouse Magraoui, aura adhéré au FLN par pure conviction, discrète et humble, elle ne fera jamais parler d’elle à l’indépendance. Pourtant son propre fils Farid est mort à 9 ans lors des manifestations du 11 décembre à Alger, et à son enterrement, elle poussa le premier youyou de sa vie.

Menacée par l’OAS, elle vit dans la clandestinité et du quartier El Madania elle arrivait toujours à secourir tout le monde et à se procurer du matériel médical. Elle reste à Alger après l’indépendance et meurt dans un dernier soupir en face de la baie d’Alger à Diar El Mahçoul. 

Chawki Amari

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