la journée des tomates : discours de Guy Mollet en faveur d’une Algérie Française!
Un accueil houleux est réservé au président du gouvernement français d’Alger Guy Mollet, qui en visite à Alger, déclare dans un discours pour les colons et l’armée le 6 février 1956 que : « Le gouvernement va se battre et la France va s’efforcer de rester en Algérie, et elle y restera et l’Algérie n’a pas d’avenir sans la France. ».
Il ajoute deux jours plus tard : »sur aucun plan les chefs rebelles ne peuvent espérer vaincre. Est-il raisonnable d’ailleurs d’espérer l’indépendance absolue pour l’Algérie? la composition ethnique de l’Algérie est telle que souscrire à cette indépendance, contre laquelle nous ne sommes pas en principe contre, puisque nous l’avons accordé au Maroc et à la Tunisie, ce serait accepter de l’aveu même des chefs rebelles que 1 200 000 de français et d’européens d’origine algérienne, partent en exil, ou consentent à n’être plus, statutairement que des étrangers dans leur propre patrie. jamais un démocrate, jamais un socialiste n’acceptera que puisse être accomplie une telle injustice. »
Dans les discours de Guy Mollet, il n’est plus question d’une Algérie française, mais d’une assimilation de « l’Algérie comme partie intégrante de la métropole », il disait que l’indépendance nationale, conduirait l’Algérie vers un seul schéma d’indépendance réelle « celle qui découle de la participation volontaire à une communauté, à une échelle mondiale ».
Néanmoins, Guy mollet est considéré par les partisans de l’Algérie française comme un capitulard, ils se souviennent encore de ses propos antérieurs, qualifiant la guerre d’Algérie comme « imbécile et sans issue », et leur accueil révolté oblige le gouvernement socialiste à proclamer «l’inébranlable volonté française» de présence en Algérie, et à en prendre les mesures nécessaires!
Sources :
- Journal d’Alger, le 7 février 1956
- le populaire du 29 janvier 1975
Cela s’est passé un 6 février : naissance du journaliste littéraire et poète Algérien, Jean Amrouche
« Je pense et j’écris en français mais je pleure en kabyle. »
Jean Amrouche de son nom exact Jean El-Mouhoub Amrouche, est né le 6 février 1906 à Ighil Ali en Kabylie, et décède le 16 avril 1962 à paris . C’est un journaliste littéraire et poète Algérien de langue française. Il réalise simultanément de très nombreuses émissions littéraires, sur Tunis-R.T.T, Radio France Alger (1943-1944), et surtout Radio France Paris (1944-1958), mais il invente surtout un genre radiophonique nouveau dans la série de ses entretiens, avec différents poètes ou écrivains connus.
Il sera remercié de Radio France, en novembre 1959 par Michel Debré, Premier ministre de l’époque, alors qu’il sert d’intermédiaire entre les instances du FLN et le général De Gaule dont il est un interlocuteur privilégié. Dès lors, il ne cessera de plaider la cause Algérienne, depuis sa radio Suisse. Il meurt, quelques semaines après l’accord du cessez-le feu.
Mira B.G