Le 28 mai 1291, en Palestine, les 200.000 hommes du sultan d’Egypte, El Achraf Khalil réduisent les dernières défenses de Saint-Jean d’Acre (ville de Jérusalem). Saint-Jean d’Acre était l’ultime bastion de ce qui fut le royaume franc d’Orient. Sa chute met un point final à l’ère des croisés.
Jérusalem ville sainte, a une place très particulière chez les pratiquants des 3 religions monothéistes. Pour les chrétiens, c’est un lieu de pèlerinage, ou la « vraie croix » y était vénérée. La prise de la Palestine par les Arabes en 638 n’affecta en rien les pèlerinage, soumis à une simple redevance pour le passage.
Lorsque les Turcs Seldjoukides s’emparèrent de la ville en 1071, ils en interdissent l’accès aux pèlerins, et si certains historiens mentionnent des massacres de chrétiens, d’autre, et en particulier Robert Mantran, affirment que les persécutions étaient l’œuvre de » pillards ou le résultat de manœuvres politico-religieuses délibérées ».
Ainsi, dès le X e siècle, les prêches chrétiennes en faveur d’une « guerre sainte », pour la libération de Jérusalem se multiplient. En 1063, dans une lettre envoyée à l’archevêque de Narbonne, le pape écrivit que « ce n’était pas un péché de verser le sang des infidèles« . Le ton est donné, et le temps des croisades amorcé.
Les monarques européens et particulièrement francs suivent, encouragent, et participent aux croisades, qui combinaient les motivations politiques, religieuses et économiques; car si le but premier est la reconquête de la « terre sainte; le pèlerinage armé permettait également d’accéder aux richesses du Moyen Orient.
Cette date du 28 mai 1291, symbole de la perte des dernières positions latines en Orient, est fréquemment considérée par les historiens comme celle de la fin des croisades médiévales.
Synthèse Sarah F.