Le 24 mai 1844 est inaugurée la première ligne de télégraphe du monde, entre Washington et Baltimore. Le télégraphe a été inventé sept ans auparavant par Samuel F. B. Morse.
Son invention a d’abord été baptisée tachygraphe, signifiant littéralement « (appareil) qui écrit vite », puis télégraphe, du grec « télé » : loin et « graphein » : écrire. Le télégraphe est un système destiné à transmettre des messages codés sur de grandes distances.
Ce moyen de communication, qui a permis de transmettre l’information beaucoup plus rapidement qu’avec le courrier à cheval, fut inventé pendant la Révolution française, mais c’est vers 1832 que l’Américain Samuel Morse a mis au point le premier télégraphe électrique; il en dépose le brevet quelques années plus tard, et le premier télégraphe électrique fut construit la même année pour des transmissions entre Londres et Birmingham.
Cet inventeur est également à l’initiative d’un code que nous connaissons tous, sous le nom du morse.
Ce code permet la transcription en une série de points et de traits des lettres de l’alphabet, des chiffres et de la ponctuation courante. Et le 24 ma 1844, après moult tentatives, Morse envoie son premier télégramme depuis la cour suprême américaine, avec pour message « ce que Dieu a forgé« … Quelques temps après, le système s’impose dans le monde entier, et le plus célèbre des premiers usages du morse en mer eu lieu dans la nuit du 14 avril 1912, lorsque le Titanic heurta un iceberg et coula. Les deux officiers radio restèrent à leur poste jusqu’au dernier moment, envoyant des messages de détresse. Ce fût d’ailleurs l’apparition du célèbre « S.O.S. ».
La télégraphie en Algérie
La télégraphie en morse fut utilisée par les forces armées pendant les guerres de Crimée, de Sécession ainsi que dans les tranchées de la première guerre mondiale. Au même instant apparurent les premiers postes TSF. Malgré tout, la radiotélégraphie joua encore un grand rôle pendant la seconde guerre mondiale car ce fut le seul moyen de communication entre la Résistance en France et le quartier général allié en Angleterre.
Dès le débarquement de l’armée française sur les côtes algériennes, un premier télégraphe de jour et de nuit fut installé à Sidi-Fredj, lequel correspondait avec un bateau amiral pour une communication entre terre et mer. Un second fut placé quelques temps après, sur le plateau de Staoueli. C’est vers 1844 que la télégraphie aérienne fit son apparition en Algérie, le réseau devint opérationnel en 1854, avec des lignes partant d’Alger, ver l’Ouest du pays, en couvrant les villes suivantes : Blida- Mellina- Cherchel- Mostaganem- Oran- Sidi bel abbes -Tlemcen ; et vers l’est : Bedjaia – Setif – Constantine – Guelma – Annaba ; vers le sud-est : Batna et Biskra . Les postes télégraphiques sont séparés par une distance de 12 km.
Dés 1856 un autre système de télégraphie est adopté en Algérie : la télégraphie solaire, puis en 1859 et après 15 ans de sucés, la télégraphie aérienne fût remplacée par la télégraphie électrique.
J.T Merle rapporte à ce sujet, dans ses « Anecdotes pour servir à l’histoire de la conquête d’Alger » que « les télégraphes, dont le mécanismes est aussi simple qu’ingénieux, suffisent aux besoins les plus étendus; rien ne peut en interrompre l’action : un mulet suffit pour les transporter, et une demi-heure pour les équiper, ils ont été pendant toute la campagne, du plus grand secours pour l’armée… »
Près d’un siècle plus tard, cet outil qui a grandement servit à l’occupant dans sa politique de conquête du territoire, fut profitable aux membres de l’armée de libération nationale dans sa guerre de révolution. Les moudjahidin ont donc fait usage de ces mêmes installations pour la communication en morse, modulation de fréquences, pour libérer l’Algérie du joug ennemi.
Synthèse Mira B.G