La signature des accords d’Evian entre des représentants du GPRA et le gouvernement français met fin à la Guerre d’Algérie.
Après deux années de négociations difficiles, la signature des accords d’Evian le 18 mars 1962, met fin à sept ans de guerre et cent-trente-deux ans de colonisation de l’Algérie. Le texte des accords est paraphé par Krim Belkacem, chef de la délégation du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) et les ministres français Louis Joxe, Robert Byron et Jean de Broglie.
Composés de 93 pages et 111 articles, les accords d’Evian portent sur plusieurs axes militaires et politiques. A commencer par le cessez-le-feu dont l’application devait rentrer en vigueur le lendemain, c’est-à-dire le 19 mars 1962 à midi. En parallèle, les Algériens devaient être consultés par referendum sur la question de l’indépendance. Le scrutin a eut lieu le 1er juillet 1962 et les forces françaises stationnées aux frontières devaient se maintenir jusqu’à la proclamation des résultats de l’autodétermination.
Les accords stipulaient aussi que « tous les prisonniers faits au combat détenus par chacune des parties au moment de l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, seront libérés; ils seront remis dans les vingt jours à dater du cessez-le-feu aux autorités désignées à cet effet » (Article 11).
Par ailleurs, les accords prévoyaient une coopération économique, financière, culturelle et technique entre les deux Etats ; et un règlement des désaccords passés, notamment pour ce qui est des français d’Algérie dont la majorité est censée pouvoir rester dans le pays nouvellement indépendant.
Du point de vu militaire, la France garde sous son contrôle la base navale de Mers-El-Kébir pour quinze années, renouvelable par accord entre les deux pays, de même que l’Algérie lui concède l’utilisation de certains aérodromes, terrains, sites et installations militaires qui lui sont nécessaires.
Sur le terrain, ces accords sont très vite contestés par l’OAS qui redouble de violence les jours suivants le cessez-le-feu. Plus tard, une partie du pouvoir de l’Algérie fraichement indépendant s’oppose à ce qui est considéré comme du « néocolonialisme ». Certaines dispositions sont révisées, notamment pour ce qui est des coopérants.
Enfin, notons que des termes secrets des accords d’Evian concédaient à la France sa volonté de conserver ses intérêts économiques au Sahara et le droit d’y faire des essais nucléaires. Ces termes ont été révélés par les médias français, il y a quelques années.
Zineb Merzouk