Cela s’est passé un 17 décembre 1398, Tamerlan triomphe à Panipat (Inde)

Le 17 décembre 1398, le chef de guerre turco-mangol, Tamerlan emporte à Panipat (Inde), près de Dehli, une victoire sur le sultan local, Mohammed Toughklak. Il saccage Dehli et s’en retourne dans sa province de Transoxiane (Ouzbékistan) en Asie centrale, avec un énorme butin.

 

Timour le boiteux, ou Tamerlan est un guerrier du XIV e siècle. Fondateur de la dynastie Timourides, il a conquit une grande partie de l’Asie centrale et occidentale.  Il est né En Ouzbékistan actuelle, où il est appelé Amir Temur, forme qui inclut le titre d’origine arabe amir (émir). Son père Taragay, était à la tête des tribus Barlas (tribu mongole nomade apparentée à Gengis Khan); il était connu pour avoir été le premier de son clan, à s’être converti à l’Islam.


Ebloui par la description faite de l’Inde par l’un de ses capitaines, le redoutable chef de guerre, se lance en campagne contre les infidèles, dès le printemps 1398. Tamerlan vaincra les troupes du sultanat, et met en déroute l’armée de Mahmud Chah II et son armée composée de 120 éléphants.  Il parachève sa conquête avec la destruction de Delhi. La ville est pillée, et les habitants massacrés par ses armées. Il abandonne ensuite la région, et reprend la route pour d’autres conquêtes. 

L’expédition de Tamerlan en Inde, est racontée dans deux oeuvres : « Le livre de Victoire » et les « Mémoires de Tamerlan » rédigées par des historiographes de sa cour. Les hauts faits du guerrier sont relatés et magnifiés par les chroniqueurs, pour la gloire de l’Empereur. Il n’en demeure pas moins que ces deux recueils décrivent les faits avec une précision chronologique, confirmée par les historiens. 

Tamerlan a construit un empire reposant sur la force et la terreur, et bien que protecteur des arts et des lettres (ce qui fit la grandeur de sa capitale Samarcande en Ouzbékistan), il a semé la peur et a fait beaucoup de victimes sur son passage. Même s’il est souvent comparé à Gengis khan*, Tamerlan diffère considérablement du fondateur de l’Empire mangol, car à l’inverse de ce dernier, il n’a su créer un Etat viable et durable.

Synthèse Louise. B

 

*Profondément attaché à l’héritage de son prédécesseur, il a fondé son système juridico-religieux  sur un système juridico-religieux alliant le yasak de Gengis-khan à la shari‘at musulmane.

Sources :

  1. Ruy Gonzalez de Clavijo, La route de Samarkand au temps de Tamerlan (1403-1406)
  2. bn Khaldoun (trad. William MacGuckin Slane), Histoire des Berbères et des dynasties musulmanes de l’Afrique septentrionale, vol. 1, Imprimerie du Gouvernement, , 480 p.
  3. Image : Anonyme, Portrait de Tamerlan, mausolée Gour Émir.

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