Tous les parents racontent cette épopée à leurs enfants. Le match du 16 juin 1982, reste un grand moment de l’histoire du football en Algérie.
Comme dans un rêve…
L’année du vingtième anniversaire du mondial, après avoir manqué la qualification à l’édition de 1978 en Argentine, c’est une Algérie fière et joyeuse qui se présentait au monde, dans un Mondial espagnol haut en couleurs.
Suite à un dernier match de qualification très fort en émotions avec le Nigéria à Constantine, l’Algérie du football avait arraché le droit de figurer parmi les grands. Pour son premier match, le petit poucet algérien devait croiser le fer avec la nationale Mannschaft, une grande nation du football et championne du monde huit ans plutôt, en 1974.
Le 16 juin 1982, toute l’Algérie était en face du petit écran ou accrochée au transistor et des larmes ont coulé à l’écoute de Kassaman, pour la première fois dans une coupe du monde.
Emmené par Khalef Mahieddine, la jeune équipe algérienne est le fruit de la réforme sportive engagée quelques années plutôt et chapotée par le légendaire Rachid Mekhloufi et Evgueni Rogov, le plus algérien des techniciens russes !
Dès l’entame du match, notre équipe nationale tient la dragée haute à l’ogre allemand. Et comme dans un rêve, Madjer inscrit le premier but à la 54e minute, inaugurant ainsi l’une des plus belles pages du sport algérien. Piqués au vif, les allemands égalisèrent à la 67e par Carl Heins Reminigué. Mais c’était compter sans la détermination des algériens. Car devant la machine allemande, les algériens ont continué à pratiquer un football très agréable et très technique, fait de passes courtes à une touche de balle et relances propres.
Le beau jeu des algériens sera récompensé par le deuxième but inscrit par Lakhdar Belloumi à la 68e devant des allemands groggys. Commence alors le show Mehdi Cerbah, dernier rempart avec une équipe algérienne qui avait rendez-vous avec l’histoire. Servi, il est vrai, par une arrière-garde magistrale.
Au coup de sifflet final, les algériens dans un reflexe spontané, ont envahis les rues. La liesse était générale.
Et depuis, les papas footeux et les mamans footeuses n’ont de cesse de raconter à leurs enfants l’épopée de Gijon. C’était un 16 juin 1982.
Nadjib Amir