Bahidja Rahal est née le 8 juillet 1962, à Alger. De père tlémcénien et de mère algéroise. C’est en 1969 qu’elle s’inscrit au conservatoire d’Alger pour se spécialiser dans la mandoline et la kwitra (luth maghrébin), modèle assurément dérivé du luth arabe, et qui en Algérie, est un instrument de base de l’orchestre arabo-andalou et son emblème. Elle obtient son bac en 1981 et réussit à concilier études et musique. Au conservatoire d’El Biar, elle fut l’élève des professeurs Kakachi et Kheznadji. Elle rejoint l’association Fakhardjia où elle fut musicienne et interprète qu’elle quittera en 1985 Pour devenir cofondatrice d’Essendoussia où elle participera à la production de quatre des cinq CD de l’association.
Tout en animant des concerts en Algérie et à l’étranger, elle obtient sa licence en biologie, spécialité parasitologie, de l’université d’Alger, en 1989 et commence à enseigner au lycée de l’Emir Abdelkader.
En deçà des concerts organisés par le Centre culturel algérien à Paris u l’Institut du monde arabe, elle assurera la partie musicale de la pièce de théâtre de Slimane Benaïssa « Le fils de l’amertume ».
En 2002, elle enregistre son septième album « Nouba Raml », suivi d’un autre, en 2005. Elle ira jusqu’au bout, en enregistrant douze noubas sauvegardées, sur les vingt-quatre que compte le répertoire andalous. Son album « Chi’ryate » (poésiades), sorti en février 2007 comptera les textes des plus grandes poétesses andalouse musulmanes du IXe siècle, comme Walada Bent El Mostakfi, l’amante du non moins célébre Ibn EZeydoun, Oum El Hana Bint Abdelhak ou um el A’ala Bint youcef al Hidjaryiia … Offrant ainsi à son public, un bouquet d’émotions mises en valeur par son talent d’interprète et de musicienne.
Cette talentueuse musicienne et interprète offrira dix-huit album à son public, jusqu’en 2009.
Mounira Amine-Seka.
Sources :
- bahidjarahal.com
- Dictionnaire des musiciens et interprètes algériens, par Achour Cheurfi, Ed. ANEP, 1997.