« L’Almicantarat est un outil aux fonctions multiples, il permet notamment de mesurer la hauteur des astres et de lire l’heure en fonction de la position des étoiles ou du soleil. Sa conception et ses différentes constructions s’appuient à l’origine sur une double projection plane (le plus souvent une projection polaire) qui permet de représenter le mouvement des astres sur la voûte céleste.
Les Arabes se sont très tôt intéressés à l’astronomie, comme en témoignent les nombreuses traductions d’ouvrages scientifiques persans, indiens et grecs. Ils ont développé, au fil du temps, des outils permettant l’observation du ciel, dont le plus connu fut l’astrolabe planisphérique : instrument d’origine grecque adopté dans le monde musulman dès le VIIIe siècle, son nom vient du grec astron et labê : « qui prend les astres ».
Entre le XIe et le XVe siècle, l’Occident musulman a connu un important développement des sciences de l’astronomie, particulièrement au Maroc, en Algérie (Tlemcen) et en Andalousie. Les traités astronomiques et les astrolabes conservés fournissent une riche documentation sur leur développement et sur les transmissions qui s’opérèrent entre terres musulmanes et chrétiennes. »
M.B.G
Sources :
- S.Guemriche, « Dictionnaire des mots français d’origine arabe »
- Amahan, A., « L’astrolabe», in Maroc, les trésors du royaume, (cat. exp., Paris, musée du Petit Palais, 1999), Paris : Paris-Musées, 1999, p. 136, n°193.
- https://www.qantara-med.org/qantara4/public/show_document.php?do_id=639