A ses débuts, Mahieddine Bachtarzi et ses compagnons de scène avaient « eu une lueur d’espoir apportée, en 1921, par la tournée du grand acteur égyptien Gorges Abiad qui était venu jouer avec sa compagnieau Kurusaal d’Alger, au mois d’avril ou de mai. Il y avait donné deux drames : « Chahmatou El-Arab » (qui traite un sujet anti-islamique), et « Saladin ». Malgré la propagande, active que les amateurs de théâtre algérien lui avaient faite, il n’a pu attirer que 300 spectateurs, à sa première représentation, pas plus de 200 à la seconde. Et il avait amené avec lui 23 acteurs.
Quel déficit.
Il n’a pas fait plus gros bénéfice en Oranie. Avant de gagner Constantine, il s’arrêta à nouveau à Alger. Cette fois, le Kurusaal n’était pas libre. L’Emir Khaled, lui procura la salle du Casino de la rue d’Isly. Indigné du premier échec, l’Emir entreprit lui même de de placer des billets au près des intellectuels, des étudiants, des commerçants. Sans doute, on n’osait guère les lui refuser, pourtant, ses efforts n’ont eu qu’un maigre succès. Il n’a pu amener que 700 personnes à la première soirée, pour « Madjnoun Leyla » de Chawqi avec le fameux ténor Mohamed Attya, mais ce chiffre tombait de moitié à la seconde : Une reprise de Saladin.
Au total ces deux représentations ont attiré 1 048 spectateurs exactement. Si je donne ce chiffre avec une telle précision, c’est que j’accompagnas l’mir quand il est allé , pendant trois jours, proposer les billets aux mozabites dans tous les magasins de la rue de la Lyre et aux commerçants de la Casbah. »
Mahieddine Bachtarzi.
Source :
Memoires 1919-1939, de Mahieddine Bachtarzi, Ed. SNED, 1968.
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