Grande figure du cinéma post-indépendance, Larbi Zekkal est décédé le 17 septembre 2010, à Alger, à l’âge de 76 ans, suite à une mauvaise chute.
Né le 19 mai 1934 à Alger, c’est dans les années 1950 que démarre sa carrière de comédien, d’abord sur les planches du théâtre où il a joué dans une vingtaine de pièce, dont « la Règle et l’exception » et « la Mort d’un commis voyageur ». Il a également été assistant du metteur en scène de la pièce « Hia qalet ouana qolt » (Elle a dit et moi j’ai dis).
Au cinéma, Larbi Zekkal est régulièrement présent dans la majorité des grands films d’après l’indépendance. A commencer par La Bataille d’Alger (1966) de Gillo Pontecorvo, ainsi que dans Hassan Terro (1968), l’Opium et le bâton (1969), El ghoula (1972) de Mustapha Kateb, Chroniques des années de braise (1975) de Mohamed Lakhdar-Hamina, le Vent du Sud de Slim Riad (1975), Ali au pays des mirages (1978), ou encore Le Mariage de Moussa de T.Mefti (1982), Bâton Rouge (1985) de Rachid Bouchareb. Puis dans les années 90 dans De Hollywood à Tamanrasset de Mahmoud Zemmouri (1990), L’Honneur de la tribu (1993) de Mahmoud Zemmouri, Automne… Octobre à Alger (1993) de Mohammed Lakhdar-Hamina.
En 1994, Larbi Zekkal adapte et met en scène la pièce Chams Ennahar, d’après la pièce éponyme de Tewfik el-Hakim. Et durant les années 2000, Larbi Zekkal est également présent dans Les Suspects (2004) de Kamal Dehane, Fatima, l’Algérienne de Dakar (2004) de Med Hondo, Beur blanc rouge (2006) de Mahmoud Zemmouri, Si Mohand u M’Hand, l’insoumis (2008) de Rachid Benallal et Liazid Khodja et Hors-la-loi (2010) de Rachid Bouchareb.
Larbi Zekkal est également comédien dans plusieurs feuilletons, tels que Chafika d’Amar Tribèche, Babor Dzaïr de Merzak Allouache et Mawiid maâ el-qadrr (Rendez-vous avec le destin) de Djaffar Gacem.
Apprenant son décès, une foule d’artistes et de personnalités publiques s’est déplacée au Palais de la Culture d’Alger Moufdi-Zakaria, pour lui rendre un dernier hommage. Ce grand comédien rejoindra sa dernière demeure au cimetière de Sidi Yahia, entouré par sa grande famille du cinéma.
Z.M.
Sources :
- La presse nationale