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Cela s’est passé un 15 avril 1999, Abdelaziz Bouteflika, devient le 7ème président de l’Algérie indépendante, avec 73,5% des voix.

butefDans un discours télévisé du 11 septembre 1998, le chef de l’Etat, Liamine Zeroual, en fonctions depuis le 31 janvier 1994, annonce sa décision de prendre sa retraite. Il précise que son départ sera effectif au plus tard en février 1999, le temps d’organiser une élection présidentielle anticipée.

Au mois de décembre, et alors que la rumeur était de plus en plus insistante, un politique des années 70 revient au devant de la scène : Abdelaziz Bouteflika annonce officiellement sa candidature à l’élection présidentielle qui se tiendra en avril.

Inconnu de toute une génération, celle-là même qui est en âge d’élire son président, Bouteflika n’est pas sorti du néant pour autant, affirment les plus âgés.

Néanmoins, sur les onze dossiers présentés, le Conseil constitutionnel retient sept dossiers, mais seul Abdelaziz Bouteflika affrontera les urnes. En effet, à la veille du scrutin, les autres candidats, Ahmed Taleb Ibrahimi, Abdallah Djaballah, Mouloud Hamrouche, Mokdad Sifi et Hocine Aït Ahmed se retirent. Ils dénoncent une élection jouée d’avance et des fraudes enregistrées, selon eux, dans les bureaux itinérants du Sahara et dans les casernes au profit de Bouteflika, le « candidat du pouvoir ».

Le 15 avril 1999, Abdelaziz Bouteflika est élu avec 73,5% des voix. Il devient de ce fait, le 7ème président de l’Algérie indépendante.

Lors de la campagne électorale, le jeune public découvre un orateur très à l’aise face à la foule et dont le discours séducteur dénote quelque peu de l’image démodée qu’on pouvait avoir de lui.

Bouteflika a un parcours très particulier. Son nom apparait dans des moments clés de notre histoire contemporaine.

Capitaine, il est dépêché par Boumediene en France, en décembre 1961, pour faire du lobbying auprès des cinq prestigieux détenus du Château d’Aulnoy (Mohamed Boudiaf, Hocine Aït Ahmed, Mostefa Lacheraf, Mohamed Khider et Ahmed Ben Bella avaient été arrêtés cinq ans auparavant, le 22 octobre 1956, après que l’avion d’Air Atlas qui devait les ramener de Rabat à Tunis eut fait l’objet d’un acte de piraterie aérienne de la part de l’aviation française)

Ministre de la Jeunesse et du Tourisme dans le gouvernement du président Ahmed Ben Bella, à 25 ans (1962), puis Ministre des Affaires Etrangères en 1963. Il est le plus jeune ministre de ce département au monde à cette époque.

Son moment de gloire arrive en 1974, lorsqu’il préside la 29e session de l’Assemblée générale des Nations unies.

Il conserve son poste de Ministre des AE jusqu’à la mort de Boumediene, où il prononce son oraison funèbre, un moment poignant qui a ému tous les algériens.

Favori à la succession de Boumediene (lui et Mohamed Salah Yahiaoui), l’armée lui préfère Chadli Bendjedid, « le plus ancien dans le grade le plus élevé ».

Le nouveau président le nomme ministre d’État en 1979. Bouteflika est néanmoins peu à peu écarté de la scène politique, qu’il quitte en 1981. Suites à des démêlés avec la Cours des comptes, il s’exile quelques années et revient en 1987 pour prendre part au congrès du FLN de 1989. Il est élut membre du Comité central et pressenti pour occuper un département ministériel. Il décline ces propositions, et entame sa traversée du désert. Il sera sollicité par l’armée pour accéder aux fonctions de président de la République en 1994, mais il reste aux abonnés absents jusqu’en 1998.

Zineb Merzouk

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