Dès l’Antiquité, on a allumé des feux pour éclairer la route à ceux qui empruntent la mer. Géants de pierre exposés aux intempéries, les phares, rassurent les marins dans l’obscurité. Ils guident les bateaux à bon port et sauvent bon nombre de navires en perdition…
En Algérie, il existe vingt-deux phares qui assurent la couverture quasi-totale de la côte algérienne. Tous construits à l’époque coloniale, pour les besoins de la conquête française. Ils sont de véritables monuments historiques !
L’un des plus anciens phares d’Algérie, réalisé en 1865, est celui du Cap de l’Aiguille qui se trouve à Cristel, un ancien port colonial de pêche, à l’est d’Oran. Perché sur la pointe du cap, il est ouvert sur un beau panorama.
Constitué d’une tour cylindrique, le phare, dit de jalonnement culmine à 63.6 m du niveau de la mer et à 12.6 m du sol. Il est alimenté en électricité par une batterie de panneaux solaires. La puissance de la lampe est de 180W/ 220V et l’éclairage est assuré par un feu de couleur blanche à 2 éclats en 10 secondes. La portée lumineuse est de 21 milles nautiques soit 39 km environ.
Quelque peu dégradé, ce phare est toujours fonctionnel, on peut y accéder par bateau, du port de Cristel, ou par randonnée.
Si l’ONSM est chargé du maintien des phares en état de bon fonctionnement, les Algériens se doivent de connaître, et de conserver ce fastueux héritage datant de près d’un siècle et demi pour certains, qui ont pu résister aux aléas de la nature.
Synthèse Babzman.
- Illustration 1: https://www.yannarthusbertrand2.org/index.phpoption=com_datsogallery&Itemid=27&func= detail&catid=15&id=383&l=1366
- Illustration 2: https://www.vitaminedz.org/fr/Oran/cap-de-l-aiguille/15979/Photos/1.html