Le mois du patrimoine, 18 avril-18 mai, coïncide cette année avec le confinement et surtout le mois de ramadan. Babzman vous propose un petit tour du secteur en 7 parties. Bon appétit.
1 – Le Top 8 des anciens bâtisseurs du pays
Ponts, maisons, routes, mausolées, mosquées, remparts ou aqueducs, casernes, forts, tours de contrôle, on construit en Algérie bien avant l’AADL ou le ministère des travaux publics. Mais des différentes civilisations qui se sont succédées, laquelle a construit le plus ? Le mieux ? Le moins, pas du tout ou un peu ? Pour elle ou pour le pays qu’elle a envahi ? Tentative de classement.
De l’Hominidé sétifien de Aïn El Hnach, 2,4 millions d’années, des nomades du Paléolithique qui par définition ne construisent pas aux sédentaires du néolithique installés à la faveur de l’agriculture ou de l’âge du cuivre (-4000) à l’âge du fer (-2700) en passant par l’âge du bronze (-3700), des populations diverses ont vécu en Algérie. Lesquelles ? Les Amazighs n’ont pas envahi le pays, ils étaient déjà là, et même s’ils ne sont pas connus dans l’Antiquité pour leur grand talent de constructeurs, ils ont bâti des villages, que l’on appelle aujourd’hui des ksours dans le Sud ou les Hauts-plateaux, ighram, igherm au Nord, groupements de maisons en terre ou en pierre, avec ou sans fortifications, avec parfois des greniers à blé et entourés de champs dotés de systèmes d’irrigation évolués avec construction de puits alignés encore visibles dans les anciennes régions agricoles du Néolithique comme le Gourara. A ce titre, le village Ichouqane (Ichoukane) de l’époque proto-historique numide dans la commune de Foum Toub, wilaya de Batna, entre Khenguet Sebaa Rgoud (le col des sept dormants), et Khenguet Lakhra (le col de la fin du monde) et entouré de vestiges mégalithiques est considéré par les archéologues comme les plus anciens vestiges d’agglomération, avec des morts retrouvés en position fœtale. La première ville ? Les Amazighs n’étant pas étrangers, ils ne seront pas comptabilisés dans ce classement. Ce qui évite déjà les colères éventuelles et l’offuscation propre à cette vieille civilisation.
N°8 LES VANDALES
Comme leur nom l’indique, les Vandales, arrivés ici vers 430, ne sont pas venus pour construire, pas même des sandales. Mais partis de très loin, de la mer Baltique, ils débarquent en Numidie alors sous domination romaine, après avoir pillé la Gaule et l’Ibérie, traversant la Maurétanie Tingitane, le Maroc, et arrivent jusqu’à Hippone, Annaba, où l’évêque de la ville, Saint Augustin de Souk Ahras, meurt pendant le siège par les Vandales. Introduisant des coutumes germaniques, ils n’ont pourtant pas monté d’usine de Mercédès ou fabriqué de l’électroménager Bosh car l’Algérie était déjà à l’époque construite par les Romains qui y régnaient. Les Vandales n’y érigèrent donc rien de nouveau, se contentant, à la gloire de la religion, l’arianisme, de brûler les Chrétiens et les Manichéens berbères. L’un des derniers rois vandales, Henseric, mourut d’ailleurs en Algérie de la peste en 484, bien avant le Covid-19. Sans avoir construit d’hôpital.
N° 7 LES PHENICIENS
Connus pour leurs comptoirs commerciaux et embarcadères d’accostage de leurs navires, les Phéniciens sont avant tout des commerçants navigateurs intéressés par les échanges de produits, préférant comme leurs descendants les Libanais, l’argent physique aux constructions majestueuses. C’étaient pourtant des bâtisseurs, et la civilisation punique qui a mixé Phéniciens et Berbères en Tunisie voisine, a donné la célèbre Carthage, ville dont le rayonnement civilisationnel a émerveillé le monde. Mais en Numidie centrale, c’est-à-dire l’Algérie actuelle, pas grand-chose depuis l’installation de comptoirs vers -3000, à part quelques vestiges, des rochers d’immolation pour les sacrifices (humains et animaux à Baal Hammon et Tanit) dans les régions côtières (Siga, Baie des Aiguades à Béjaïa) et autres traces d’implantation plus profondes comme l’intriguant Sarim Batim (en fait, le pluriel en Phénicien de Sar Bat), attribué à la couche antérieure à Cirta-Constantine (peut-être carthaginoise), ou encore les ruines de villes dont celles exhumées lors des travaux du métro d’Alger, i-Kosim, l’île aux mouettes (encore un pluriel), à la Place des Martyrs, dont le niveau phénicien, premier, n’a pas encore été exposé au public. Faute de vestiges plus anciens retrouvés, on attribue d’ailleurs la fondation d’Alger aux Phéniciens, de par ces « échelles phéniciennes », nécessité pour des marins de construire des points d’ancrages réguliers pour échanger les marchandises ou s’abriter, dans ce cas entre Tipaza et Bordj el Bahri (Rusguniae), plus anciens.
Pas constructeurs, les Phéniciens ont quand même laissé un alphabet, dont le Tifinagh descend probablement, et quelques traditions dont l’artisanat du bois, les vieux coffres berbères étant encore appelés afniq, donc d’origine phénicienne.
Note : Si une bonne partie des stèles phéniciennes sont dans des musées français, d’après des historiens, suite à la destruction de Carthage en l’an 146 avant J.C. par les Romains, la célèbre bibliothèque de la ville fut offerte par les Romains au Roi Micipsa (de la racine lybique mksw, consonantique de Amksaw « celui qui bâtit »), fils et successeur de Massinissa ainsi qu’allié de Rome contre ses cousins carthaginois. Mais où est cette bibliothèque ?
N°6 LES ESPAGNOLS
Bien avant Le FC Barcelone ou le Real de Madrid de Zidane, à la suite de la Reconquista et la chute de Grenade admirablement construite, les Espagnols entamaient une longue séquence de conquête par rasage et pillage le long des côtes Sud de la Méditerranée. De la prise de Mers El Kebir puis d’Oran en 1505 par Pedro Navarro, Mostaganem, Cherchell, Alger et Bougie, les Espagnols, en guerre permanente, ont-ils construit ? Peu, en dehors de remparts et forts défensifs comme celui de Santa Cruz sur les hauteurs d’Oran ou Bordj Moussa à Bejaïa, plutôt des déconstructeurs, ce fort de Bordj Moussa ayant été érigé après que Ferdinand de Navarro, encore un Navarro, ait rasé le somptueux Palais de l’Etoile du Prince hammadite Nacer Ibn Alennas. Tout comme le penon d’Alger, forteresse construite par les Espagnols sur un îlot rocheux face à Alger qui servait à empêcher l’approvisionnement de la ville et surtout à la bombarder, donc à détruire ce qui y a été construit. C’est le Grec Kheireddine (Barberousse) devenu ottoman, appelé en renfort par les Algérois pour les défendre, qui reprendra El Penon d’Argel aux Espagnols pour construitre en 1532 avec des captifs chrétiens en comblant la mer de décombres une jetée de 200 mètres (qui s’appelle encore aujourd’hui la jetée Kheireddine) pour relier Alger à l’île, que le géographe Al Bakri appelait au XIème siècle l’île Stofla sans que l’on connaisse son étymologie. 30 ans après Kheireddine, Salah Rais rehaussait la muraille de la jetée, évidemment pour des raisons de défense guerrière. Moralité, on peut construire avec des décombres et la guerre est souvent un moteur d’édification.
N°5 LES BYZANTINS
Des restes de Romains en décadence, empêtrés dans des querelles théologiques du même nom, les Byzantins n’ont pas brillé en Algérie. Venus de Byzance, capitale de l’empire romain d’Orient, aujourd’hui Istambul, comme les Espagnols ils ont très peu construit, là aussi surtout des ouvrages défensifs, souvent sur la base d’édifices plus anciens comme le Théâtre de Madaure, M’Daourouch, là où l’écrivain Apulée-Afulay, natif de la ville, enchantait les foules par ses qualités d’orateur et de rhétoricien. Car cette ville abritait la première université africaine, avant Carthage, spécialisée dans la philosophie et la littérature, où Saint Augustin est venu étudier. Mais, aléas de la construction/déconstruction, la ville antique de Madaure a été détruite et M’Daourouch reconstruite à quelques kilomètres plus loin. On dit d’ailleurs que l’antique cité fut détruite par ses propres habitants, la cheffe guerrière Dihya-Kahina ayant demandé à brûler la ville pour ne pas la laisser aux nouveaux envahisseurs qui ont succédé aux Byzantins, les Arabo-Musulmans venus de l’Est.
En bref, les Byzantins, en guerre contre les Vandales qui les ont précédés en Algérie, en lutte contre les tribus berbères, n’ont édifié que des forteresses, à Taoura, Madaure et Timgad, des enceintes défensives comme à Mila et des basiliques comme à Tébessa. Cependant, un fait notable est à mettre au compte de cette période, pendant qu’on se battait à l’Est, on construisait à l’Ouest. Les célèbres Djeddars de Tousnina dans la région de Frenda (Tiaret), bien que leur nom soit un simple dérivé francisé de Jdar, les murs, sont des mausolées attribués à des princes berbères chrétiens datés approximativement des VI° et VII° siècles sur la base de rosaces sculptées dans les parois et d’une inscription latine, soit donc de l’époque byzantine, bien qu’on ne sache toujours pas qui sont réellement enterrés dans ces 13 pyramides. D’autant que des auteurs, par l’analogie de ces constructions avec le Medghacen des Aurès (daté du IIIème siècle avant J.C.) et le tombeau royal de Maurétanie (Sidi Rached-Tipaza, 40 ans après J.C.) les font remonter à beaucoup plus loin, les motifs et inscriptions ayant peut-être été gravés plus tard. Il faut quand même saluer le travail sérieux de l’archéologue Fatima Kadri sur les Jdars, qu’elle aussi date des Byzantins.
Bref du bref, les Byzantins ont défait les Vandales en Algérie, qui n’ont rien construit, mais n’ont pas non plus construit, peut-être du fait que le gouverneur byzantin de l’Afrique du Nord était Solomon, un eunuque, c’est-à-dire un homme sans sexe. Tué d’ailleurs par Antalas, un chef berbère, à la célèbre bataille de Cillium (actuelle Kasserine, en Tunisie).
Note : Qbar erroumiya, traduit improprement en « tombeau de la Chrétienne » est le nom du Mausolée royal de Maurétanie à Sidi-Rached (Tipaza). Les Roumis, de roum, bilad e roum, désignent en Arabe les Byzantins de Constantinople (Byzance), Rumiyyat Al Koubra, la grande roumiya désignant la ville qui allait devenir Istambul à la conquête ottomane. A ne pas confondre avec les Nasara, Nsara, qui désignent les Chrétiens en Algérie, de Nazareth, berceau palestinien de Jésus Christ, Aïssa, ou encore de gawri (pluriel gwar) souvent utilisé en Algérie pour désigner les Européens, terme impropre et péjoratif puisque c’est un mot turc qui désigne tout simplement le cochon. Bref.
N°4 LES ROMAINS
Avec leur armée faite de soldats mais aussi d’ingénieurs et de maçons qui maniaient aussi bien l’épée que la pelle, les Romains ont construit partout là où ils avançaient. Aqueducs avec ouvrages de captages de nappes et citernes, villes avec bains, romains évidemment, ponts, routes, casernes et forts bien sûr, ils ont même construit un mur infini qui ressemble à celui de Trump, le limès, chargé de délimiter l’Empire des Barbares du Sud, nomades ou sédentaires, Gétules, Numides et Garamantes, autant de tribus turbulentes à contenir comme des Mexicains assoiffés de progrès. Cette première frontière physique qui séparait le Nord du désert adossée à des frontières naturelles, les Aurès et le Ziban à l’Est, est une construction en pierres rehaussées surmontée d’une tour de guet et fortin tous les 1,5 kms, au dessus d’un fossé tellement profond que les Arabes arrivés après pensaient que c’était un canal d’irrigation, seguia, qui alimentait en eau jusqu’à La Mecque. Car le limès faisait quand même près de 2000 kms et on peut encore retrouver ses traces, par exemple dans le Chott El Hodna, et identifier ces anciens forts et bordjs aux abords du désert comme au Sud de Biskra, près de Bordj Saada, parties prenantes du limès. Bien sûr, il y a encore de nombreuses villes romaines encore debout en Algérie qu’il serait fastidieux de citer, et le limès n’est pas la construction majeure des Romains mais peut être la plus futuriste.
N°3 LES TURCS OTTOMANS
La Sublime Porte n’a pas construit que des portes. Forts et bordjs bien sûr, ainsi que des remparts, fortifications et enceintes, mais aussi mosquées et palais, notamment à Alger, que les Ottomans ont décidé d’en faire la capitale d’Algérie, qui a d’ailleurs donné son nom à tout le pays. Des forts à la pelle, Bordj Moulay Hassan, alias Bordj Boulila, qui a connu un destin agité, pris par les Français dès 1830 mais saboté juste avant par les Janissaires turcs, puis reconstruit en Fort l’Empereur mais bombardé en 1943 par l’aviation alliée durant la deuxième guerre mondiale.
Pour les Palais et mosquées, et ne parler que d’Alger, citons Dar al-Soltan (palais du dey ou al-Djenina, Dar Hassan Pacha, devenu palais d’Hiver du gouverneur général à l’époque française, la mosquée ottomane de Hassan Pacha, Ketchawa, bien qu’antérieure à la régence turque, fortement remaniée par les Ottomans, le palais du trésorier du Dey (Dâr al-Khasnadji) ou le palais dit Dâr al-Souf, le Palais des Raïs devenu Bastion 23 sous la colonisation française et construit sur les bases de Bordj ezoubia, Qa3 essour pour les Algérois, Jamaa ejdid, sur le modèle turc, et la mosquée Ali Betchine, probablement la seule construite pour une femme, en l’occurrence Lallahoum, princesse et fille du sultan de Koukou, d’une beauté éblouissante. Seule mosquée également à avoir sa salle de prière à l’étage, le premier niveau étant occupé par des magasins, jusqu’à aujourd’hui d’ailleurs, son architecture est unique, mix de style turc, maghrébin et andalou aux influences diverses, à l’image de son maitre d’œuvre, Ali Betchine de son vrai nom Peccinino ou Peccini, Italien capturé par les Corsaires algériens, converti à l’islam et monté en grade jusqu’à devenir le commandant général de la marine et obtenir le titre de Raïs. Inhumé, tout comme sa femme princesse plus tard à Djebanet el-Bachaouet, le cimetière des Pachas, ancienne nécropole située à la porte de Bab El-Oued, où plusieurs personnalités sont inhumées, Hassan Agha, illustre vainqueur de Charles Quint, Salah raïs, Hassan Corso, Hassan Cheikh, Dély Brahim, Ibrahim Koutschouk, Baba Ali Bou-Sbaâ et d’autres illustres enfants (d’adoption) d’Alger, cimetière qui a été ensuite détruit. C’est un peu l’histoire d’Alger, tout finit par un cimetière, le cimetière lui-même finissant par disparaitre, entre constructions et destructions.
N°2 LES ARABO-MUSULMANS
Arrivés à cheval là où tout le monde a tenté de prendre l’Algérie avec des bateaux, les Arabes se sont tracé un fulgurant chemin d’Est en Ouest à travers le pays, et juste après la guerre, ont abordé la question de la paix. Constructeurs de médersas, écoles, universités et bien sûr mosquées avec bibliothèques intégrées et palais avec le summum du luxe, des lacs en étain fondu, brillants d’un éclat métallique et reflétant la lumière. Ils ont en tous les cas marqué passage et paysage, surtout après les Byzantins chaotiques, surtout créateurs de vide architectural. On doit aux Arabes une foule de constructions, dont la fondation d’Alger au Xème siècle, aidés par les Berbères de Bologhine Ibn Ziri, bien que la casbah de Dellys, fondée en 1068, serait la plus ancienne des villes algériennes dites modernes. Mais la casbah d’Alger, médina arabo-berbère avec ses mosquées comme Djamam el kbir ou Sidi Ramdane, reste la plus vaste et la plus célèbre, même s’il y en a d’autres, comme celle de Béjaïa, où Ibn Khaldoun venait y faire des conférences. La ville est d’ailleurs riche en patrimoine architectural, palais de l’Etoile (sous l’actuel Fort-Moussa), palais d’Amimoun, palais de la Perle que bâtit El Mansour, fils de Nacer, décrit par Léon l’Africain, ouverte sur la mer par sa porte «Bab El Bahr» et son arc magistral brisé outrepassé. Les Hammadites, fusion réussie des empires arabo-berbères, ont d’ailleurs, grâce à ce Nacer Ibn Alennas, inauguré un procédé : le rythme de la construction étant élevé, il exigeait de chaque personne qui entrait dans la ville d’y amener avec lui une pierre, déposée ensuite dans un endroit d’où les constructeurs pouvaient prendre les matériaux nécessaires aux nombreux chantiers.
Les Arabes, puis les Arabo-Berbères ont donc largement construit, villes et édifices mais aussi systèmes d’irrigations et bibliothèques, redonnant de la vigueur artistique et architecturale à une terre divisée par les anciens conquérants.
N°1 LES FRANÇAIS
Difficile à admettre mais en termes de volume et de nombre d’ouvrages, ce sont les Français qui ont construit le plus, même s’ils l’ont fait pour eux et les colons envoyés s’installer en Algérie.
Villes, ponts, chaussées, gares, statues, écoles, musées, immeubles, souvent d’ailleurs révolutionnaires pour l’époque, et d’autres, d’un style néo-mauresque pour reprendre les vieux codes locaux au point que beaucoup d’Algériens pensent que, la Grande Poste d’Alger ou la gare d’Oran sont de construction ottomane alors qu’elles sont françaises. Ce qui a été à l’époque objet de débats houleux entre urbanistes et architectes, opposant l’art de la période ottomane, peu importante à leur yeux, à l’art mauresque considéré comme « arabe mais raffiné » avec sa filiation adalouse et ses liens architecturaux avec l’Alhambra de Grenade.
La France a quand même détruit pas mal de choses, rasé des villages en les bombardant, après avoir rasé la basse casbah d’Alger et la rue des Scribes, dépositaire de la mémoire écrite de la ville, et des mosquées, dont la peu connue Djamaa Mezzomorto, du nom d’un Italien entré chez les Corsaires d’Alger et devenu Raïs, Bey et même Dey, qui signifie « mort-vivant », surnom hérité d’une bataille marine où il a failli laisser la vie. Mort ou vivant, le souvenir de la colonisation a laissé des traces, historiques désastreuse mais aussi architecturalement positives comme ces chefs d’œuvre que sont le pont suspendu de Sidi Mcid à Constantine ou la basilique de Notre Dame d’Afrique à Alger. Les Français meilleurs constructeurs de ce top 8 ? Pourquoi pas, même si on pourrait citer d’autres étrangers, les Canadiens qui ont construit Riad El Feth, le Brésilien qui a construit l’université de Bab Ezzouar ou les Chinois qui ont construit tout ce qui reste, y compris la Grande Mosquée d’Alger, même si c’est un Algérien, Bouteflika, même né à l’étranger, au Maroc, qui l’a commandée. Mais ce ne sont pas des envahisseurs. Ils veulent juste être payés. C’est ce qui a changé depuis les Phéniciens ou Romains, Turcs ou Vandales, ce ne sont plus les esclaves qui construisent mais des gens propres qui demandent un salaire et une protection sociale.
Chawki Amari