Une énigme aérienne, en rappelle une autre…!

L’inexplicable disparition survenue samedi dernier, d’un appareil de la Malaysia Airlines, nous renvoie 44 ans en arrière, lorsque 24 Algériens s’évanouissaient dans la nature!

Le 31 décembre 1970 au soir, quelque temps après avoir quitté l’aéroport d’Alger pour se rendre sur l’île espagnole de Mahon, située en Méditerranée, l’appareil lançait à 23 heures 09 minutes un appel de détresse qui était aussitôt capté par le centre de contrôle de la navigation aérienne situé au Bois des arcades non loin de l’actuel sanctuaire des martyrs.

Un avion de l’ANP, deux autres de la STA, des appareils espagnols et français spécialement équipés pour des recherches en mer sont alors immédiatement dépêchés vers l’endroit où, pense-t-on, s’est produit la catastrophe. Vers les lieux se rendent également deux vedettes lance-torpilles qui, à ce moment, constituaient les seuls bâtiments que possédaient la Marine nationale algérienne. Les tentatives entreprises durant plusieurs jours au dessus et dans une mer déchaînée afin de retrouver d’éventuels survivants ou tout au moins quelques traces de l’appareil  disparu ne se soldèrent par aucun résultat.

Deux journées après la disparition de l’aéronef, le ministère d’Etat chargé des Transports de l’époque annonçait dans un communiqué, qu’en dépit des recherches entreprises depuis la réception du message de détresse, «aucune épave ni aucun indice n’ont pu être repérés ni par les avions espagnol et français des services de recherche et de sauvetage, ni par les unités de la marine nationale et que l’espoir de retrouver des survivants est faible». Les familles des victimes gardèrent pendant un temps quelques lueurs d’espoir de connaître enfin le sort qui avait été réservé aux leurs mais, au fur et à mesure que les jours et les semaines se succédaient, celui-ci ne cessait de s’amenuiser. 

La disparition mystérieuse, depuis maintenant 44 années, du Nord 262 et de ses 30 passagers est l’une des énigmes que les experts de l’aviation civile internationale n’ont jamais pu expliquer.  Ce qui est surprenant, c’est que moins d’un mois après la disparition du Nord 262, un avion du même modèle s’écrasait le 23 janvier dans les monts du Vivarais, dans le département de l’Ardèche (France), provoquant la mort de 23 personnes parmi lesquelles figuraient plusieurs officiers supérieurs ainsi que de hautes personnalités du Commissariat à l’énergie atomique (CEA).

Par Ahmed Mahieddine

source :

  1. Le jour d’Algérie, édition du 08/08/09

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