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Histoire d'AlgérieLa colonisation française (1830 à 1962)

Portrait du premier martyr du 8 mai 1945

bouzindBouzid Saâl est né le 8 janvier 1919 au village Ziari, non loin de la commune d’El Ouricia, dans une famille modeste. Son père était cultivateur. Il inculqua à ses trois filles et deux garçons l’amour de cette terre, symbole de la patrie.

Bouzid n’a pas fréquenté les bancs de l’école française, mais allait à l’école coranique de son village. Après le décès de son père, la petite famille s’installa à Sétif. La mère de Bouzid travailla comme femme de ménage pour subvenir aux besoins de ses enfants. Et c’est dans ces conditions de privations, de misère, de souffrances et d’injustice que Bouzid s’est forgé une personnalité. Il n’avait pas 15 ans quand il commencé à travailler pour aider sa mère. Il travailla d’abord comme manutentionnaire dans une unité de torréfaction, puis dans une charcuterie. Au contact des syndicalistes, Bouzid confirmait, si besoin est, ses convictions politiques et son nationalisme.

De là, il intégra les Scout et, un peu plus tard, le PPA. Discret, Bouzid n’en parlait pas avec sa famille. Mais il disait souvent à sa mère : « Si je tombe au champ d’honneur, lance à ma mémoire des youyous».

Le mardi 8 mai 1945, il parti rejoindre les autres militants pour le défilé. Lorsque le drapeau algérien apparu pour la première fois au milieu des manifestants, il était d’abord tenu par un jeune garçon scout, Cherraga Aïssa. Bouzid le lui avait pris des mains peu avant l’intervention de la police. Le commissaire Olivieri donna l’ordre de confisquer l’emblème national. Face au refus de Bouzid, le premier coup de feu parti.

 

La rédaction babzman

Sources

  1. Saâl Bouzid. Le premier martyr, par Kamel Beniaiche Publié dans El Watan le 08 – 05 – 2005

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