Il est l’aîné de trois frères Elias, Ishak et Kheir-Eddine. A 18 ans Arroudj s’embarqua dans une galiote turque, et participa avec le raïs et l’équipage à différentes prises. Se sentant apte à travailler pour lui-même, il arma une embarcation de petit tonnage et réalisa des captures qui sortirent sa famille de la pauvreté.
D’exploit en exploit, il perdit toute notion de prudence, au point qu’étant un jour trop loin de son port d’attache, il fut capturé par les chevaliers de St Jean de Jérusalem qui l’emmenèrent dans leur repaire de l’île de Rhodes, où ils exerçaient leur métier de pirate et d’ennemi de l’Islam.
Un jour, alors que Aroudj était enchaîné au banc d’une galère, une violente tempête se leva, obligeant le capitaine du navire à faire relâche non loin d’un petit port en attendant que la tempête se calme. Profitant de l’ambiance infernale provoquée par la tempête, Arroudj à l’aide d’un coutelas qu’il avait dissimulé, entailla le talon de son pied gauche retenu par un anneau relié à une chaîne fixée au pied du banc, en poussant des cris atroces couverts par le fracas des voiles et du vent.
Il réussit à libérer son pied diminué hors de l’anneau et à se glisser par-dessus bord et nagea jusqu’à la rive. Au bout de quelques temps il reprit ses activités de corsaire, aidé par ses frères, avec comme objectif la chasse aux chrétiens.
Aroudj ne tarda pas à s’illustrer sur les mers du Levant et des côtes espagnoles, il participa activement au transport des réfugiés andalous vers les côtes maghrébines. Par la suite, les quatre frères se fixèrent à Djerba (Tunisie) et de là, ils écumèrent la mer et se forgèrent une redoutable réputation.
En 1512, le sultan de Béjaia Sollicita Aroudj pour libérer la ville des espagnols sous le commandement de Pedro Navarro. Aroudj assiégea la ville sans résultat et c’est là qu’il devait perdre l’avant-bras gauche, ainsi que son frère Elias qui périt pendant le siège.
Sollicité par les gens de Jijel occupée par les génois qui avaient affamé la population, Aroudj réussit à les chasser en faisant 600 prisonniers, il approvisionna les jijeliens en blé et autres produits, ce qui lui valu d’être le maître de la ville où il s’installa.
C’est là qu’il reçut une délégation envoyée par Selim Ettoumi, gouverneur d’Alger, le sollicitant à le débarrasser des espagnols installés dans le Pégnon, une forteresse en face de la ville. Nous sommes en 1516.
Aroudj accepta, et fut reçu en héros par la population d’Alger. Salim Ettoumi le logea dans son palias de la Djénina. Plusieurs tentatives d’assaut du Pégnon se sont soldées par des défaites. La plus importante, celle du 12 août 1516 qui se soldat aussi par un échec…
A suivre
Ceci est une version de l’histoire, documentée et appuyée par des recherches, mais ne peut en aucun cas s’avérer exhaustive.. Le débat reste ouvert!
B. Babaci
écrivain chercheur en histoire
2 Comment
Merci pour cet article
Ayant lu des livres sur barberousses ses freres et sa famille je me dis toujours que leur histoire se lit comme on lirait une histoire des milles et une nuit : il yavait de tout ,de la guerre ,de la trahison ,des conflits et surtout de l amour
merci pour cete minime partie de notre histoire ou se marient amou – guerre et passion
en esperant une bonne continuite je vous salue