Nos martyrs sont là et ils respirent le parfum de la liberté, et ce n’est pas fini ! Par Brahim Senouci

Eh bien voilà, les restes de nos chouhada ont réussi à échapper à la vigilance de la France et ont pu réintégrer leurs demeures pour l’éternité. Quelle belle réussite que celle qui permet de sourire au réveil en réalisant, un peu incrédules, que ces guerriers sont presque à portée de main, puisque nous pouvons aller les voir, nous asseoir à leur chevet, partager la joie quotidienne que dispense le joli tour joué  à la France officielle, la France compassée qui est la dernière des nations à croire encore qu’elle a un message à adresser au monde, cette France frappée d’aphasie et qui  s’obstine à bégayer son bréviaire face à un monde vaguement agacé devant une insistance aussi lourde.

Les missi dominici de la France se relaient en Algérie, porteurs de la bonne parole », tout heureux de la tenir face à un auditoire vaguement gêné aux entournures. Ils ont même réussi à déceler une petite dose d’alacrité dans l’aphasie silencieuse qui prévalait au temps de Bouteflika Ier. Et puis, le visage à peu près souriant des premiers jours a cédé devant l’impensable. Oui, la France a dû rabattre de son caquet et rendre à leur patrie son ancienne colonie les restes des héros qu’elle avait abondamment massacrés.

Il faut savoir que cette France, propre sur elle, a commis des exactions qui feraient passer Hitler pour un aimable amateur. Pensez-vous qu’elle aurait pensé à demander des excuses ? Mais pas du tout !  La France qui se présente comme le phare de la liberté ne peut s’abaisser au ridicule de poser un genou en terre pour demander pardon aux prédécesseurs de John Floyd, pour tendre l’oreille face à la grotte des Ouled Riah qui renferme 1500 morts qui hurlent : JE NE PEUX PAS RESPIRER ! Nos martyrs sont là et ils respirent le parfum de la liberté, ils goûtent au repos de l’âme. Ils en ont fini avec une attente séculaire.

Et, ce n’est pas fini !

Nous allons établir, avec le soin d’un tabellion pointilleux la liste immense de tes forfaits

Tous tes crimes, ô France, seront révélés. Le monde entier saura ta vilenie, ta duplicité, ta violence, …

Tu perdras pour toujours ce titre que tu t’es octroyé indûment, celui de la « patrie des droits de l’Homme ». Tu apparaîtras pour ce que tu es, une gigantesque entreprise de brigandage menée par des voyous qui n’ont reculé devant aucun massacre, aucune atrocité, ce qui fait de toi une excellente candidate pour un musée de l’horreur. Et personne ne te contestera ce titre bien mérité…

Brahim Senouci

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