Issu d’une ancienne famille militaire, Lucien de Montagnac, né le 17 mai 1803, est l’un des plus grands criminels de la France coloniale du 19ème siècle.
Après l’insurrection républicaine à Paris en juin 1832, qu’il réprime sévèrement, le capitaine Montagnac est envoyé en Algérie en 1840 et prit avec son régiment garnison à Oran. Il s’illustrera par sa brutalité à l’égard des populations locales. Voici une lettre qu’il expédia à son neveu en vantant les atrocités à l’égard de la population autochtone qu’il avait commises avec ses troupes :
« Nous sommes établis au centre du pays, brulant, tuant, saccageant, tout sur notre passage. Quelques tribus résistent encore, mais nous les traquons de tous les côtés afin de prendre leurs femmes, leurs enfants, leurs bestiaux. Pour les femmes on en garde quelques-unes comme otages, les autres sont échangées contre des chevaux.
Voilà mon brave Ami, comment il faut faire la guerre aux arabes.
Tuer tous les hommes jusqu’à l’âge de 15 ans, prendre toutes les femmes et enfants, en charger les bateaux, les envoyer aux îles Marquises ou ailleurs. En finir avec tout ce qui ne rompra pas à nos pieds comme des chiens.
Selon moi, toutes les populations qui n’accepteront pas nos conditions doivent être rasées. Tout doit être pris, saccagé, sans distinction d’âge ni de sexe.
L’HERBE NE DOIT PLUS POUSSER OÙ L’ARMÉE FRANÇAISE A MIS LES PIEDS. »
C’est le 23 septembre 1845 à la bataille de Sidi Brahim que le colonel Montagnac sera tué par les hommes de L’ÉMIR Abdelkader.
Synthèse