Contrairement aux ottomans qui avaient fortifié la ville de l’intérieur, craignant d’éventuelles attaques terrestres, les espagnols, en occupant Oran, introduisirent pour la défendre, le modèle urbain de la ville médiévale. Malheureusement, en 1790, un tremblement de terre détruisit une partie de la ville.
Période Ottomane :
Lors de la première occupation de la ville, de 1708 à 1732, le bey Mustapha Bouchlaghem, n’avait fait que quelques aménagements urbains, sans pour autant étendre la ville au-delà de l’enceinte espagnole. Lors de l’administration du bey Mohamed El Kebir, de 1792 à 1831, la ville connut une véritable extension spatiale et un développement urbanistique et démographique, le bey semble avoir été amené à la création de la nouvelle ville sur la rive droite de l’oued errhi.
Période coloniale française :
Il faudrait savoir, également, que la ville d’Oran est constituée de trois parties: la Marine, la Blanca et la Nouvelle Ville. Les différents travaux qui prirent place entre 1831 et 1871, dont l’implantation des voies pour les relier, en 1860, ont mené au développement de la Blanca à travers les actions de régulation du tissu urbain, avec des percées qui ont fait disparaître les impasses et le quartier de la Marrine a vu son extension sur la mer.
L’histoire mouvementée d’Oran aura fait d’elle une ville urbaine très originale, depuis l’antiquité, en passant par les colonisations espagnole, turque et française. Ces trois vagues colonisatrices ont, indélébilement, bouleversé son évolution et changé son paysage urbain tour à tour.
Mounira Amine-Seka.
Source :
- Urbanisme N°209 : (Jardin de ville)/septembre 1985. (revue).
- L’image de la cité Kevin Lynche. Ed DUNOD.