Ali Benarab, professeur à la retraite à Ain Legradj, commune de la petite Kabylie, explique : « la maison kabyle doit répondre à quatre critères, elles doivent être éloignées de la route, en hauteur sur un piton de montagne…. Les raisons sont principalement sécuritaires. Le kabyle doit voir
Il est un village dans la région de Beni Ourtilane qui se distingue. Les kabyles le citent en exemple aux touristes. « Il s’agit d’un site merveilleux, incontournable. La preuve vivante et encore debout du village kabyle traditionnel ». El Koléaa, dont l’orthographe change d’une source à l’autre et qu’aucun panneau n’annonce, est atypique. Aucun autre village moderne kabyle ne lui ressemble. Mais il est le type même du village berbère. On lui trouve des ressemblances avec les balcons de Roufi. A la différence que l’environnement montagneux et verdoyant injure la roche stérile du canyon de Biskra. Les balcons de Roufi, entre steppe et désert ne doivent de verdure qu’à la lutte de l’homme sur la pierre et la sécheresse. Les deux sites sont comme deux faces différente d’une même pièces. D’abord elles sont toutes deux à flanc de montagne. Escarpées. Toutes en terre et en argile. Presque toujours un oued en contrebas bordé de jardins d’agrumes. Seule particularité à El Koleaa : les maisons sont debout, entières presque vivantes. Pourtant la plupart des populations kabyles se sont déplacées. Très souvent durant la colonisation. Aujourd’hui les maisons kabyles ne sont plus en pierre. Le béton et le parpaing est la nouvelle dénomination commune de ces villages. Le confort et la chaleur ont pris le dessus sur l’esthétique. Il ne reste que quelques sites de maisons de pierre inoccupées.
Les rues étroites et pavées acheminent en pente raide. Les chemins mènent tous vers la grande mosquée. Qui n’est en fait que le site d’une grande Zaouia alaouite. Des familles déambulent les rues étroites et pavées empêchant les véhicules de s’y rendre. Le village d’el Koléaa a en fait été restauré par le ministère de la culture, selon Ali Benarab. La plupart de ses habitants ont migré vers Bordj Bou Arreridj, Alger ou l’étranger. Reviennent –ils dans leur maison d’el koléaa le temps d’un week-end ? Ce qui expliquerait l’entretien des cours intérieures. Le soir, de retour à l’auberge de Ain Legradj, grande discussion autour du feu de la cheminée avec le vieil Ali Benarab et Hafid Haddar, ancien maire de Ain Legradj et directeur de l’auberge Delaga. Comment préserver ces villages ? L’Etat peut-il entretenir des sites sans vies ? Avec quel argent ? Comment mobiliser les kabyles de ces villages pour développer une économie et permettre à ces maisons de survivre au temps ? L’Etat doit- il exproprier au nom du patrimoine culturel ?! N’est-il pas plus sage d’accepter de voir
(à suivre…)
Article et photographies de Zineb Amina Maiche
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1 Comment
J en veux encore !!! de mon cote je vous place dans mes preferences, a tres bientot.