Avec leur look plutôt branché, leurs écouteurs et smart phones, leur joie de vivre et leur insouciance ils ont tout de jeunes hommes épanouis mais rien ne laisse voir que ce sont de jeunes musiciens du diwan puisque en dehors de la scène le folklore et les attitudes des confréries les indiffèrent.
Cependant une fois sur scène en costume de circonstance, les musiciens de «Diwan Gnawa El Kandoussia» ont éblouit le public, même si ce dernier est réputé difficile et stoïque, les connaisseurs du diwan mais aussi les mélomanes et musiciens par un son particulièrement puissant et surtout une instrumentation juste et une boule d’énergie qui évoluait sur scène.
Ces jeunes musiciens qui ont l’air d’approcher le diwan sans complexes et de s’atelerau travail comme pour toute autre musique avec son lot de répétitions ont démontré avoir des particularités qui sont loin d’être négligeables premièrement sur scène où ils ont déjà réussit à faire vibrer le stade Ennasr de Bechar et ses deux ou trois milles spectateurs avec un jeu exceptionnel au ganga.
D’ailleurs les spectateurs les plus assidus diront que ce groupe qui a ravit la première place à de grands praticiens du genre n’a réussit cette performance que grâce à une prestation de dix minutes avec deux tbels et une chorégraphie koyo soutenue dont on parle encore à Bechar.
Aussi le jeune mâallem de la bande a également fait preuve d’une maîtrise du chant correct pour son âge et d’une dextérité au goumbri qui promet de belles surprises à l’avenir pour une formation qui évolue constemment avec une démarche artistique plus ou moins académique assurée par la maison de la Culture et une initiation à l’espace sacré et à la pratique du rituel mai uniquement dans son volet musical que dispense le mqeddem Hamza de Kenadsa.
Les «Diwan Gnawa El Kandoussia» restent cependant une jeune formation à surveiller de près, symbole d’une certaine continuité, et qui renferme un potentiel certain déjà détecté par quelques artistes confirmés qui ont suivi leurs passages sur scène.
Mohamed Rafik