En 1964 à El Hemri, le premier orchestre amateur qui fait ses premiers pas, compte en son sein Rahal Zoubir, Belhadj Lahcèn, Said Brahmi l’accordéoniste, Saïd Bouarfa le flûtiste (nayati), Ali Semmache le percussionniste (drebki) et Abdellah Benahmed.
De 1964 à 1967, l’orchestre anime des mariages en interprétant surtout le » style marocain « . Puis, Zoubir quitte la formation pour se joindre à un autre orchestre. Abdelkrim au piano, Mohamed au saxophone, Rahal Zoubir au violon ainsi que le percussionniste d’El Hemri, Houari.
Mais la rencontre qui sera révélatrice et décisive, à la fin de ce parcours, a lieu en 1967. Le jeune Zoubir a tout juste 19 ans. Grâce à Bounif Said, dit Saidou, Rahal Zoubir rencontre Ahmed Wahby à son retour de Paris. Ils se rencontrent au 1 rue Lamoricière où Said est expert-automobile.
L’orchestre de Wahby se compose à cette époque de Hammou Drich (le frère de Wahby), Nouba, Said Bounif, les violonistes Abdelkader Rahal et Tayebi Tayeb.
En 1968, Zoubir rejoint un autre orchestre : celui de Blaoui L’Houari où on retrouve Hamdi Hammani, Boutlèlis Mokkadem, Bend’hiba le violoniste, Hadjouti Boualem, sous la direction de la RTA de la cité Perret.
En 1969, Zoubir signe contrat avec le TNA d’Alger pour une année d’activités artistiques. En décembre de cette même année, il retourne aux studios régionaux de la RTA (cité Perret).
Et en 1970, lorsque Belaoui L’Houari part au Japon, Rahal Zoubir le remplace et sort sa première chanson Outroukini (Laisse-moi) du parolier Jaroua Allaoua Wahby, un poème publié par un journal régional constantinois qui avait beaucoup plu à Zoubir. C’est sa toute première chanson.
Encouragé par de bons échos, il enchaîne avec Sawwah (touriste) qu’on retrouve aux archives de la Radio-Télévision de l’époque. Parmi les musiciens qui enregistrent cette chanson « filmée », le grand cithariste (qanounji) oriental, Sayed Rajab, et le violoniste égyptien, Mohamed Mustapha.
Le début de la carrière de Rahal Zoubir commence à se dessiner. S’ensuit Ghir sameh ourouh, composée pour le chanteur Amar Wahid.
De 1970 à 1973, le nom de Rahal disparait à Oran. Période creuse où il reste à Alger pour travailler de temps à autre au TNA sans composer.
En 1973, Rahal compose Essaâ sur des paroles de Amar Blili et Saâdi b’sadya sur des paroles de Saim el hadj, Dima enty hia dima enti, sur des paroles de Tammouh Abdellah. La longue gestation des créations de Zoubir donne enfin une myriade de mélodies avec Qualbi Majrouh de Berriah, Irjiî de Tammouh.
1974 sera une année fructueuse : Kane youm rabiî kane (c’était un jour de printemps) de Saim. Ghar el h’lal men del gh’zal et Rah makhalla ôunouanou, ainsi que Sir ouine ma touride de Saim el hadj. Cette même année 1974, Rahal Zoubir compose la musique du film La victime de Zakaria. D’autres compositions suivront, avant qu’il ne quitte la scène pour de très longues années.
Il réapparait lors du Festival du raï de l’été 2002, en joueur de luth imprégné des mélodies orientales et d’une chaleur qui garde le style des maîtres oranais.
Synthèse Babzman
Sources :
« Dictionnaire encyclopédique de l’Algérie », par Achour Cheurfi. Editions ANEP, 2007