Cela s’est passé un 15 avril 1963, naissance de Katchou

Chanteur emblématique, Katchou, décédé il y a quelques années, était apprécié pour son style qui varie entre le Staifi et le Chaoui.

 Katchou, de son vrai nom Ali Nasri est né le 15 avril 1963, à El Madher, dans une famille appartenant à la tribu des Ouled Chelih, une tribu Chaoui de la wilaya de Batna.

Son nom d’artiste, qui signifie le chêne en chaoui, renvois à «cachot» l’un des maquis de Batna ayant servi d’abri aux moudjahidine de la révolution.  

Katchou fait ses premiers pas dans la musique avec des troupes, dont Thaziri et Thaslith ou encore Faziri. Il se fait connaitre en reprenant des chansons de Aïssa Djermouni, notamment Metoussa qui est le nom d’une localité entre Aïn El Beida et Oum El bouagui. Le reprise est a un franc succès auprès du public.

Mais c’est durant les années 1980, après son service national qu’il révèle le mieux ses talents, en enregistrant sa première cassette de 6 titres, dont la fameuse Agoudjil (l’Orphelin).

En 1987, il sort son premier vrai tube Babor irouh, suivi de Nouara. Katchou devient ainsi le premier représentant de la chanson chaoui, et chante dans plusieurs festivals en Algérie et à l’étranger.

Les années 1990, constituent pour Katchou un tournant dans sa conception de la musique, notamment avec de nouvelles influences anglo-saxonnes.

Durant sa carrière, il a enregistré environ une dizaine d’album. Selon les critiques, ses meilleures chansons sont Hey demi demi, Yala, Delali delali et Hami hami.

Alors qu’il travaille sur plusieurs projets, dont une opérette consacrée à la vie de colonel Hadj Lakhdar, Katchou est victime d’un accident de la circulation routière, sur la RN 3, entre Aïn Touta et Batna, le 12 août 2009, en fin de journée. Il a 46 ans.

Une semaine auparavant, le défunt déclarait à la presse qu’il était en train de préparer une tournée en Algérie et à l’étranger, prévu pour le mois de ramadan.

En parallèle à sa carrière, Katchou s’était beaucoup investit dans des actions sociales et humanitaires. Il avait ainsi lancé un projet de tourisme environnemental de concert avec le parc national de Belezma. Et la veille de sa mort, il avait laissé une somme d’argent pour préparer un diner aux pensionnaires de la maison de retraite de Batna.

De nombreuses personnalités politiques et artistiques, très attristées par son décès, l’accompagneront à sa dernière demeure.

Synthèse Khadija T.

Sources :

  1. https://www.okbob.net
  2. https://www.zikdalgerie.com
  3. https://www.music-berbere.com
  4. https://www.setif-dz.org
  5. « Dictionnaire encyclopédique de l’Algérie », par Achour Cheurfi. Editions ANEP 2007

 

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