Cette donnée semble d’ailleurs confirmée par la linguistique puisque, à l’intérieur du groupe « afrasien » – nouvelle appellation de l’ancien « afro-asiatique » – on classe sous le même ensemble le berbère, l’égyptien et le sémitique, ce qui atteste une origine orientale commune, dont l’émergence aurait pu se faire dans la zone occupée par l’actuelle Erythrée.
L’archéologie constate en outre que les nouveaux venus sont porteurs d’une industrie lithique qui leur est propre et qui, introduite de l’est vers l’ouest et connue sous le nom de capsien – de Capsa, nom antique de Gafsa – se maintient du VIIIe au Ve millénaire.
Ces nouveaux arrivants repoussent, éliminent ou absorbent les populations qui les ont précédés, les Mechtoides – hommes de Mechta el-Arbi – dont l’industrie lithique est l’ibéromaurusien, contemporain du magdalénien et de l’azilien européens.
A l’époque néolithique, la limite sud du peuplement berbère semble être la zone des 25ème-27ème parallèles, qui sépare le néolithique de tradition capsienne du néolithique saharo-soudanais : en d’autres termes, elle constitue la frontière entre les peuplements blancs et noirs. C’est d’ailleurs à cette époque que la poussée des Blancs méditerranéens se produit au Tassili, jusque-là essentiellement occupé par des populations mélanodermes non-négroïdes, probables ancêtres des Peuls actuels. Le mouvement ne fera que s’amplifier par la suite.
Par-delà ses diversités, le monde libyco-berbère constitue un ensemble ethnique dont l’unité linguistique, culturelle et religieuse transcende les multiples divisions tribales. Malgré cela, dresser la carte d’établissement de ces peuples est une tâche impossible, en raison de leur nomadisme, d’une part, et des lacunes dans les sources, d’autre part.
Kamel Boussaboua
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Bonjour
Donc, ces vestiges relèvent de l’Homo sapiens? Parce que le Neandertal est disparu dès 40 milles ans avant notre époque
C’est trop simplifier cette explication de l’origine des berbères.